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Casablanca : l’ONCF investit dans le rail vert
Le Maroc poursuit sa transition vers une mobilité urbaine plus verte, avec le rail comme levier stratégique. L’Office national des chemins de fer (ONCF) a récemment sollicité un financement de 202 millions d’euros auprès de la banque de développement allemande KfW pour moderniser le réseau ferroviaire du Grand Casablanca, cœur économique du Royaume.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité du prêt de 350 millions de dollars accordé fin juin par la Banque mondiale, visant à renforcer les services ferroviaires desservant les principales agglomérations de la métropole. Les financements combinés permettront d’améliorer l’accès à l’emploi et aux services essentiels, tout en consolidant les capacités de l’ONCF et en soutenant la protection de l’environnement.
Le programme, baptisé « Service intra-métropolitain rapproché » (SIR), prévoit la rénovation et la construction de gares ferroviaires, l’augmentation de la fréquence des trains de voyageurs, et la mise en place d’un service électrifié reliant le centre urbain aux banlieues de Zenata, Mohammedia, Nouaceur et Bouskoura. L’objectif : garantir un accès aux points clés de la métropole en moins de 45 minutes, tout en réduisant la congestion et l’impact environnemental.
Outre les trains de voyageurs, le projet prévoit le renforcement de la capacité de fret vers le port de Casablanca et l’amélioration des infrastructures logistiques, notamment à Aïn Sebaâ et dans la nouvelle zone logistique de Zenata. Quinze gares multimodales seront construites ou réaménagées en intégrant des normes d’accessibilité universelle et des principes de transport en commun durable.
Selon la Banque mondiale, l’urbanisation du Maroc progresse rapidement : 60 % de la population vit actuellement en ville, et cette proportion devrait atteindre 70 % d’ici 2050. Casablanca-Settat, moteur clé de l’économie nationale, concentre une grande partie de cette croissance urbaine, rendant les investissements dans les infrastructures ferroviaires essentiels pour la mobilité, l’emploi et le développement durable.
En combinant modernisation des lignes, électrification et amélioration de la logistique, le Maroc affirme ainsi sa volonté de faire du rail un pilier central de sa stratégie de mobilité urbaine durable et de transition écologique.