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Dar Bouazza : le stationnement devient gratuit
Depuis le 27 mai, stationner à Dar Bouazza ne coûte plus rien. Une décision préfectorale qui met fin à une situation anarchique longtemps tolérée, où les automobilistes devaient payer des tarifs souvent abusifs à des gardiens non déclarés. Si beaucoup saluent cette réforme, d'autres s'inquiètent de ses conséquences sociales.
La province de Nouaceur a tranché : les parkings de Dar Bouazza sont désormais gratuits. Fini les gardiens installés à chaque coin de rue, demandant des paiements parfois hors de tout cadre légal. Cette décision, impulsée par le gouverneur Jalal Benhayoun, s’est traduite par la résiliation de plusieurs contrats de gestion déléguée et le lancement d’une opération de terrain coordonnée avec les autorités locales.
Des scènes qui appartiennent désormais au passé
Jusqu’à récemment, stationner dans certaines zones — notamment près des cafés en bord de mer ou des plages privées — pouvait coûter jusqu’à 50 dirhams. Une somme que les conducteurs devaient souvent payer sans discussion, même en l'absence de tickets ou de toute preuve officielle.
La disparition soudaine des gardiens a été constatée par les habitants. Pour beaucoup, cela marque la fin d’une période de tension et de flou juridique, et redonne un sentiment de liberté et de sécurité dans l’espace public.
Mais derrière le soulagement, une fracture sociale
Toutefois, cette réforme n’est pas sans effets secondaires. Pour de nombreux gardiens, souvent âgés ou en situation de grande précarité, cette activité représentait le seul revenu disponible. Certains d’entre eux souffrent de maladies, d’analphabétisme ou d’un manque de qualifications qui rendent leur insertion dans le marché du travail difficile.
« Ce travail, c’était tout ce que j’avais. Je ne volais personne, je proposais un service. Maintenant, on m’a pris ça sans rien en retour », explique un ancien gardien rencontré dans le quartier.
Plusieurs habitants appellent à une approche plus humaine, qui ne se limite pas à une expulsion sèche, mais prenne en compte les réalités économiques de ces individus. Le silence des autorités sur ce point soulève des interrogations : des dispositifs d’accompagnement sont-ils prévus ? Une réorientation professionnelle est-elle envisageable pour ceux qui veulent s’en sortir ?
Une étape vers une meilleure gestion urbaine ?
Pour les autorités, cette action s’inscrit dans une volonté de restaurer l’ordre, d’améliorer la circulation et de mettre fin à une forme de tolérance informelle qui profitait à quelques-uns, souvent au détriment de la majorité. Toutefois, la réussite de cette politique dépendra aussi de sa capacité à ne pas créer de nouvelles poches de marginalité.
À Dar Bouazza, le stationnement est enfin libéré. Mais dans les coulisses, une nouvelle urgence sociale est en train d’émerger.
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