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La certification halal : Le recteur de la Grande mosquée de Paris au cœur d’un scandale
Un nouveau scandale secoue la scène religieuse et politique française. Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris, est mis en cause dans un système de certification halal controversé, en lien avec les autorités algériennes. Si certains y voient une cabale infondée, d'autres estiment que cette affaire révèle un malaise plus profond dans les relations franco-algériennes et l’avenir de l’islam en France.
Les accusations :
Le point de départ de cette polémique remonte à un article du journal L'Opinion accusant la Grande mosquée de Paris d'avoir mis en place, avec l'aide de l'Algérie, un système monopolistique de certification halal. Ce système, qui impliquerait une sorte de taxe imposée sur les produits européens destinés à l’Algérie, aurait généré des bénéfices considérables, avec un chiffre d'affaires estimé à 5 millions d'euros pour 2024. Pour l’eurodéputé François-Xavier Bellamy et le député RN Matthias Renault, ce système pourrait même s'apparenter à une forme d’extorsion.
La défense de Chems-eddine Hafiz :
Lors de ses vœux en janvier, Chems-eddine Hafiz a vigoureusement défendu son institution, dénonçant une "cabale scandaleuse". Il a assuré que tout le processus de certification halal, supervisé par une société affiliée à la Grande mosquée, était transparent et que les dividendes générés servaient à financer l’exercice du culte musulman. Pour lui, cette polémique prend une ampleur démesurée dans un contexte déjà tendu entre la France et l’Algérie.
Contexte diplomatique :
Cette affaire s'inscrit dans un climat diplomatique délicat. La Grande mosquée de Paris, fondée en 1926 et bénéficiant de financements de l'État algérien depuis les années 1980, a souvent été perçue comme un relais de l’influence algérienne en France. Le recteur, en cherchant à se présenter comme un interlocuteur modéré de l’islam en France, se trouve pris dans une position ambiguë. Certains l’accusent de tenir un double discours, tiraillé entre ses liens avec Alger et son désir de représenter l’islam de France de manière indépendante.
Critiques et soutiens :
Les critiques à l'encontre de Chems-eddine Hafiz sont nombreuses. Certains observateurs estiment qu’il risque de perdre le crédit qu’il avait acquis auprès des pouvoirs publics français, notamment depuis que le Conseil français du culte musulman (CFCM) a perdu son rôle de représentation officielle de l’islam en France. D’autres, comme l’influenceur Chawki Benzehra, l’ont qualifié d’"agent d’influence" au service du régime algérien, ce qui a encore alimenté les tensions.
Réflexions sur la représentation de l’islam en France :
Au-delà de l’affaire de la certification halal, cette controverse soulève une question essentielle : comment l’islam est-il représenté en France ? Avec l’effritement du CFCM et l’ascension de figures comme Chems-eddine Hafiz, l’interlocuteur privilégié des autorités françaises, les débats sur la gestion de l’islam de France semblent loin d’être résolus.
L’affaire de la certification halal pourrait bien n’être que le symptôme d’une crise plus large. Dans un contexte de tensions diplomatiques avec l’Algérie, la figure de Chems-eddine Hafiz, pris entre son rôle religieux et ses liens politiques, apparaît plus que jamais sous les projecteurs. Reste à savoir si cette polémique entamera durablement sa position au sein du paysage religieux français.
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