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Industrie marocaine : l’intégration locale au cœur d’un modèle en pleine transformation
L’essor industriel du Maroc repose désormais sur deux piliers stratégiques : l’intégration locale et le développement d’écosystèmes industriels structurés. C’est ce qu’a affirmé Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, lors d’une conférence-débat organisée à Casablanca autour du thème “Les nouvelles industries du Royaume”, à l’initiative du média économique La Vie Eco, en partenariat avec les groupes Orange et Akdital.
Pour le ministre, l’ouverture économique du Maroc — consolidée par des accords de libre-échange — donne aujourd’hui au pays accès à un marché de 2,6 milliards de consommateurs. Cette dynamique s’inscrit dans une vision industrielle articulée autour de quatre axes : l’investissement massif dans les infrastructures, la création de zones d’accélération industrielle, la mise en place de formations adaptées aux nouveaux métiers et la structuration d’un tissu de fournisseurs compétitifs.
« L’exemple du secteur des pneumatiques est révélateur. Nous sommes passés de 150.000 pneus produits pour le marché local à une capacité de 12 millions de pneus, principalement destinés à l’export », a-t-il précisé.
La success-story du secteur automobile illustre également cette montée en puissance. Mohamed Bachiri, président de la Commission développement industriel de la CGEM et directeur du Groupe Renault Maroc, a rappelé qu’en 2023, le pays a produit 413.000 véhicules, dont 270.000 exportés vers l’Europe. Une évolution spectaculaire comparée aux 15.000 unités d’il y a quelques années.
L’intégration locale dans ce secteur a atteint 65,5 % l’an dernier, avec un objectif ambitieux de 80 % pour les prochains écosystèmes. « Cela nous positionnerait parmi les rares nations capables d’un tel niveau d’intégration industrielle », a souligné M. Bachiri. Les perspectives sont prometteuses : les achats de pièces fabriquées localement ont déjà atteint 2 milliards d’euros, avec une ambition fixée à 30 milliards d’ici 2030.
L’électrification du parc automobile constitue un autre défi de taille. Le Maroc se prépare à accueillir, dès 2027-2028, une nouvelle génération de véhicules électriques, nécessitant la création d’un écosystème complet de batteries, intégrant sa propre chaîne de valeur locale.
Ali Seddiki, directeur général de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), a pour sa part insisté sur les atouts compétitifs du Royaume : des centres de formation aux standards internationaux et une amélioration notable du climat des affaires. « Aujourd’hui, une usine peut être opérationnelle en seulement cinq mois, contre trois ans auparavant », a-t-il souligné.
La dimension humaine reste également au centre de cette transformation. Loubna Tricha, directrice générale de l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), a mis en avant l’importance de l’adaptation des programmes de formation. L’OFPPT a ainsi intégré des modules autour de l’industrie 4.0, de l’intelligence artificielle et des technologies vertes, afin de mieux préparer les jeunes aux métiers industriels du futur.
« C’est en anticipant les mutations du marché que nous pouvons garantir l’employabilité de nos jeunes », a-t-elle affirmé, ajoutant que le renforcement des partenariats avec le secteur privé reste une priorité pour ajuster l’offre de formation aux besoins réels des entreprises.
À travers cette stratégie proactive, le Maroc confirme son ambition : devenir une plateforme industrielle compétitive, tournée vers l’export et fondée sur une montée en gamme maîtrisée.
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