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Cryptomonnaie au Maroc : entre engouement et attente
Le Maroc figure aujourd’hui parmi les pays où l’intérêt pour la cryptomonnaie ne cesse de croître. Classé au 27ᵉ rang mondial en matière d’adoption, le Royaume dispose déjà d’un écosystème fintech regroupant plus d’une cinquantaine d’entreprises, principalement des start-up technologiques. Ce dynamisme illustre le potentiel considérable de la blockchain et des actifs numériques pour l’économie nationale.
Une adoption massive malgré l’interdiction
Bien que l’usage des crypto-actifs soit officiellement interdit, les Marocains continuent d’y recourir via des plateformes internationales. Les flux annuels dépassent les 12 milliards de dollars, avec plusieurs millions de portefeuilles numériques actifs. Pour de nombreux utilisateurs, la cryptomonnaie offre des avantages concrets : rapidité des transactions, coûts réduits et contrôle direct des fonds.
Un cadre réglementaire attendu
Cette adoption, de plus en plus visible, pousse les autorités à envisager une législation spécifique. Un projet de loi devrait voir le jour d’ici la fin de l’année afin d’encadrer ce secteur. L’instauration d’un cadre légal ouvrirait la voie à de nouveaux investissements et renforcerait les synergies entre banques, fintechs et solutions de finance décentralisée. Elle permettrait aussi de préparer le terrain à l’intégration des crypto-actifs dans les chaînes de paiement.
La question des stablecoins
Un enjeu stratégique se dessine autour des stablecoins. Aujourd’hui, 99 % d’entre eux sont indexés sur le dollar, avec une circulation mondiale de plus de 250 milliards de dollars. Le lancement d’un stablecoin adossé au dirham constituerait une avancée majeure pour le Maroc. En offrant une valeur stable et en facilitant les paiements transfrontaliers, ce type d’actif pourrait soutenir le commerce international tout en protégeant les ménages contre l’inflation.
Former et sensibiliser
Cependant, l’essor de la cryptomonnaie ne pourra se faire sans pédagogie. Des campagnes de formation et de sensibilisation sont nécessaires pour informer le grand public sur les opportunités et les risques liés à ces actifs. Le Maroc, qui dispose de la deuxième place financière du continent, pourrait ainsi combler son retard face à certains pays africains déjà engagés dans cette transition numérique.
Entre innovation et souveraineté monétaire
La blockchain, héritière de l’invention du Bitcoin en 2008, repose sur des réseaux décentralisés et sécurisés. Pour les experts, son adoption au Maroc représente un enjeu stratégique : préserver la souveraineté monétaire tout en accompagnant une mutation financière mondiale inévitable.
En clair, le Royaume se trouve à la croisée des chemins : il lui reste à transformer un engouement déjà palpable en un levier de croissance durable grâce à un cadre légal clair et inclusif.