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Réformes clés pour une finance islamique résiliente
Réuni ce jeudi 3 juillet à Rabat, le 23ᵉ Forum sur la Stabilité Financière Islamique, organisé par le Conseil des Services Financiers Islamiques (IFSB), a placé la résilience au cœur de ses discussions. Sous le thème évocateur « Surmonter les difficultés : remédier aux vulnérabilités structurelles et renforcer la résilience face aux chocs futurs », les participants ont plaidé pour des réformes en profondeur du système de la finance islamique.
Le rendez-vous, organisé en marge des Assemblées Annuelles 2025 de l’IFSB, a réuni plus de 130 hauts responsables : gouverneurs de banques centrales, régulateurs, experts et représentants d’organismes internationaux. Tous ont insisté sur l’urgence d’un cadre institutionnel et réglementaire plus adapté aux défis actuels.
Un modèle marocain structuré et participatif
Dans son allocution d’ouverture, le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a mis en avant les avancées marocaines dans le domaine de la finance participative. Selon lui, cette dernière représente désormais 2 % des actifs bancaires du pays, fruit d’un travail réglementaire amorcé en 2015 en concertation avec divers acteurs, notamment le Conseil supérieur des oulémas. Il a salué la mise en place d’un système centralisé de fatwas garantissant la conformité à la charia, renforçant ainsi la confiance du public.
Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a pour sa part souligné la nécessité d’une approche équilibrée et inclusive, rappelant que le choix du terme finance participative permet une intégration harmonieuse dans le paysage financier marocain, sans exclure d'autres formes de transactions reconnues par les finalités de la charia.
Des vulnérabilités structurelles à corriger
Le Secrétaire général de l’IFSB, Dr Ghiath Shabsigh, a présenté le Rapport sur la Stabilité de l’Industrie des Services Financiers Islamiques 2025, mettant en évidence une croissance continue du secteur, mais aussi la persistance de fragilités. Parmi les priorités : développer les marchés des sukūk en monnaie locale, élargir la base d’investisseurs, et renforcer les infrastructures financières.
Les discussions ont convergé vers un consensus : la résilience du système financier islamique ne pourra être consolidée qu’à travers une réforme structurée de ses segments non bancaires — en particulier les assurances Takaful et les fonds d’investissement conformes à la charia.
Nouveaux jalons et gouvernance renforcée
Au cours du Forum, plusieurs décisions stratégiques ont été annoncées. L’adoption de la norme IFSB-31 sur la gouvernance islamique et la Note d’orientation-10 sur le redressement des entreprises Takaful marquent une avancée dans la supervision du secteur. Deux nouvelles entités ont été admises parmi les membres de l’IFSB : la Banque d’Algérie (membre à part entière) et Takaful Ikhlas General Berhad de Malaisie (membre observateur), portant à 182 le nombre de membres répartis sur 60 juridictions.
Enfin, le Conseil a validé la présidence de Khalid Ebrahim Humaidan, gouverneur de la Banque centrale de Bahreïn, pour l’année 2026, avec Olayemi Michael Cardoso, gouverneur de la Banque centrale du Nigéria, comme vice-président.
Une vision partagée pour un avenir stable
Face aux incertitudes économiques mondiales, les experts présents ont appelé à une coordination transfrontalière renforcée et à une surveillance proactive, condition sine qua non pour que la finance islamique devienne un pilier stable, inclusif et résilient du système financier international.
Le Forum de Rabat aura été, en ce sens, un signal fort : la finance islamique est prête à évoluer, à condition de s’armer des bons outils et d’un cadre solide pour traverser les turbulences futures.
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