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Escalade dans la cyberguerre : Phantom Atlas infiltrent Algérie Télécom
Dans une récente escalade des tensions numériques entre l'Algérie et le Maroc, le groupe de hackers marocains connu sous le nom de Phantom Atlas a revendiqué, lundi soir, avoir obtenu un accès complet à la carte du réseau interne d’Algérie Télécom. Cette intrusion révèle des détails techniques critiques sur les infrastructures reliant plusieurs wilayas, dont Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira, aux serveurs de contenus mondiaux.
Selon les informations publiées sur leur canal Telegram, les cartes obtenues montrent les itinéraires du réseau, les routeurs centraux, les anneaux de distribution de contenu, ainsi que la consommation de données par commune. Ces détails exposent également les interconnexions entre l’infrastructure nationale et les liaisons internationales, mettant en lumière des vulnérabilités majeures dans la sécurité des systèmes d'information algériens.
Cette cyberattaque est présentée comme une réponse directe aux récentes fuites de données de la plateforme Tawtik.ma, liée au Conseil national de l’Ordre des notaires algériens. Phantom Atlas avait déjà réagi à une attaque précédente attribuée au groupe algérien Jabaroot DZ, qui avait ciblé plusieurs institutions marocaines, dont la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Dans un communiqué précédent, Phantom Atlas avait revendiqué l'infiltration des systèmes internes de la Mutuelle générale de la poste et des télécommunications (MGPTT) algérienne, accédant à plus de 13 Go de données confidentielles, incluant des informations personnelles et des documents classés comme « stratégiques » et « sensibles ». Le groupe a également affirmé avoir compromis des bases de données du ministère algérien du Travail, révélant des dysfonctionnements administratifs graves.
Ces actions sont décrites comme une « réponse directe et disproportionnée » à l'offensive de Jabaroot, qui avait revendiqué l'infiltration de systèmes marocains, entraînant la fuite de données de millions de salariés et de fonctionnaires. Phantom Atlas a mis en garde contre toute provocation future, affirmant que « le Sahara marocain n’est pas sujet à débat et restera sous souveraineté marocaine pleine et entière ».
La Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) a confirmé que les données compromises provenaient exclusivement de la plateforme Tawtik. Les systèmes de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) n’ont pas été touchés. Suite à l’incident, la plateforme a été mise hors ligne pour identifier et corriger les failles exploitées. La DGSSI a assuré avoir renforcé les mesures de cybersécurité.
Pour rappel, l’ANCFCC avait déjà suspendu ses services électroniques en avril dernier par mesure de précaution, suite à une cyberattaque majeure contre la CNSS, entraînant la fuite de données sensibles concernant environ deux millions de personnes et des dizaines de milliers d’entreprises.
Cette escalade dans la cyberguerre entre les deux pays met en lumière les enjeux croissants de la souveraineté numérique et la nécessité de renforcer les infrastructures de cybersécurité pour protéger les données sensibles et critiques.
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