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Nouvelle stratégie anticorruption des régulateurs financiers
Vers une gouvernance plus intègre et mieux coordonnée dans le secteur financier
À Rabat, le 11 juin 2025, les principaux régulateurs du secteur financier marocain se sont réunis pour faire le point sur six années de coopération dans la lutte contre la corruption. Cette rencontre stratégique a permis non seulement d’évaluer les avancées réalisées depuis 2018, mais aussi de tracer les grandes lignes d’une nouvelle feuille de route visant à renforcer l’intégrité au sein des institutions financières.
Initiée il y a six ans, la convention de coopération réunit quatre acteurs majeurs : Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC). Ensemble, ces institutions ont mis en place une coordination sans précédent pour harmoniser leurs pratiques, partager leurs outils et sensibiliser leurs ressources humaines aux enjeux de la probité.
Des formations pour ancrer la culture de l’éthique
L’un des piliers de cette collaboration est la formation. Plus de 1.600 cadres et agents ont été formés entre 2024 et 2025 sur des thématiques allant de la transparence à la gestion des conflits d’intérêts, en passant par les politiques de cadeaux. Ce renforcement des compétences vise à diffuser une culture de l’éthique dès les premiers niveaux hiérarchiques, notamment auprès des jeunes recrues.
« La formation est essentielle pour prévenir les dérives. Elle permet de créer un terrain favorable à l’émergence d’une gouvernance responsable », souligne Mostapha El Jai, universitaire et ancien cadre bancaire. Il insiste également sur le rôle des départements de conformité, véritables sentinelles internes dans les institutions financières.
Vers une cartographie ciblée des risques
Au cœur de la nouvelle feuille de route figure un chantier majeur : la cartographie des risques de corruption. Ce travail analytique doit permettre d’identifier les zones de vulnérabilité propres à chaque secteur financier, afin d’y adapter les dispositifs de prévention.
Dans le secteur des assurances, une évaluation réalisée avec le soutien d’experts onusiens a déjà mis en lumière certaines failles structurelles. Une démarche similaire est en cours dans les marchés de capitaux, avec des résultats attendus pour 2026. L’objectif final est d’intégrer les enseignements tirés directement dans les systèmes de gouvernance, à l’image de ce qui a été amorcé dans le secteur bancaire.
Un écosystème engagé et collaboratif
La stratégie adoptée ne se limite pas aux institutions. Elle s’appuie aussi sur des partenariats avec des acteurs comme la Fondation marocaine pour l’éducation financière, qui contribue à relayer les bonnes pratiques auprès des jeunes et des professionnels en formation. Des séminaires, comme celui organisé autour de la gestion des risques de corruption, ont également permis de partager les expériences et d’identifier les approches les plus efficaces.
Cette dynamique collective témoigne d’une volonté claire : faire de la lutte contre la corruption un pilier transversal de la régulation financière, en l’inscrivant durablement dans les pratiques, les réflexes et les politiques internes.
En s’appuyant sur une coopération renforcée, des outils innovants et une mobilisation multisectorielle, les régulateurs financiers marocains affirment leur engagement à bâtir un système plus transparent et résilient. Cette nouvelle feuille de route, ambitieuse et pragmatique, pourrait bien faire du Maroc un modèle régional en matière de gouvernance financière intègre.
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