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Drâa Oued Noun : Vers une gestion durable des ressources en eau grâce au Conseil d'Administration 2024
Le Conseil d’Administration de l’Agence du Bassin Hydraulique du Drâa Oued Noun, présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Équipement et de l’Eau, Abdelfetah Sahibi, s’est tenu ce jeudi pour aborder les principaux défis hydriques de la région. Cette rencontre, qui s’inscrit dans une conjoncture particulière marquée par la crise hydrique persistante et les effets des changements climatiques, a permis de discuter de solutions concrètes pour assurer l'approvisionnement en eau potable et l’irrigation des terres agricoles.
Un contexte de sécheresse et de défis climatiques
La région du Drâa Oued Noun a traversé sept années consécutives de sécheresse, ce qui a significativement impacté les nappes souterraines et les ressources en eau. L'année 2023-2024 a enregistré un déficit pluviométrique d'environ 76,8 %, accentuant la crise hydrique. Toutefois, le premier trimestre de l'année hydrologique 2024-2025 a enregistré des précipitations importantes, avec un excédent de 41 % dans le bassin du bas et haut Drâa, apportant un soulagement partiel en améliorant les apports en eau dans les barrages.
Projets ambitieux pour garantir la sécurité de l'eau
Pour faire face à ces défis, plusieurs projets structurants ont été présentés lors du Conseil d’Administration. Parmi les plus marquants :
- La station de dessalement d’Aglou : Cette station, qui fournit de l'eau potable à la province de Sidi Ifni, a été achevée et est désormais en exploitation.
- La construction de barrages : Le démarrage des travaux du barrage Massalit à Tata, d’une capacité de 31 millions de m³, fait partie des projets prioritaires pour sécuriser l’approvisionnement en eau. De plus, des projets d’extension de stations de dessalement, notamment à Kheng El Hamam, Tan-Tan et Guelmim, ont été programmés pour améliorer l’approvisionnement des villes et des zones rurales.
- Les seuils de recharge des nappes souterraines : Dans un effort pour renforcer la durabilité des ressources en eau souterraine, l’Agence continue de mettre en œuvre des projets de recharge artificielle dans plusieurs zones, y compris Zagora et la province de Tinghir.
Une gestion participative pour l'avenir
Le Conseil a également abordé des mesures de gestion participative de la nappe souterraine d’El Faija, un modèle visant à impliquer les communautés locales dans la gestion des ressources hydriques. Cette approche vise à garantir une utilisation rationnelle de l’eau, en particulier dans les zones agricoles et rurales.
L'urgence de la gestion de l'eau et des infrastructures
Des conventions ont été adoptées pour renforcer les infrastructures de gestion de l’eau, notamment en matière de protection contre les inondations et d'amélioration du réseau de mesures hydrologiques. L’objectif est de mieux surveiller les ressources en eau et d’anticiper les risques d’inondations tout en garantissant un accès équitable à l’eau pour les populations rurales et urbaines.
Bien que des progrès notables aient été réalisés dans la région du Drâa Oued Noun, les défis demeurent importants. La mise en œuvre des projets annoncés, soutenus par une gestion efficace et durable des ressources, reste essentielle pour assurer la sécurité hydrique à long terme et faire face aux effets du changement climatique dans cette région vitale du Maroc.