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La justice française refuse l’extradition d’Aksel Bellabbaci réclamé par l’Algérie
La Cour d’appel de Paris a tranché. Ce mercredi, elle a refusé la demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci, militant kabyle et haut responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), réclamé par les autorités algériennes pour des accusations qualifiées de « terroristes ».
Dans une décision brève mais retentissante, le président de la chambre des extraditions a déclaré que la demande algérienne était « sans objet », provoquant des applaudissements dans la salle. Une scène rare qui reflète l’émotion et l’enjeu politique du dossier.
Pour l’avocat d’Aksel Bellabbaci, Me Gilles-William Goldnadel, la décision rendue par la justice française est « un grand soulagement » et « un beau jour pour la justice française ». Il n’a pas hésité à dénoncer l’absence d’indépendance judiciaire en Algérie, accusant le régime en place de « réprimer ses citoyens, notamment le peuple kabyle ».
Âgé de 42 ans, Aksel Bellabbaci vit en France depuis 2012. Il n’est plus retourné en Algérie depuis août 2019. Les autorités algériennes l’accusent pourtant de faits graves : 14 infractions pénales, dont certaines passibles de la peine de mort. Parmi ces accusations, son implication présumée dans les incendies qui ont dévasté la Kabylie à l’été 2021, causant la mort d’au moins 90 personnes, ainsi que dans le lynchage tragique de Djamel Bensmaïl, jeune artiste venu aider les sinistrés et tué à tort par une foule qui le croyait pyromane.
Pour ses soutiens, ces accusations relèvent d’une manœuvre politique. Le MAK, mouvement autonomiste non reconnu par l’État algérien, est depuis plusieurs années dans le viseur du pouvoir, qui le considère comme une organisation séparatiste menaçant l’unité nationale.
À sa sortie de l’audience, Aksel Bellabbaci s’est voulu combatif : « Le combat continue car on ne va pas s’arrêter là. Les Kabyles sont innocents des accusations lancées par le régime algérien. »
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les tensions persistantes entre Paris et Alger sur la question des libertés individuelles et de la répression politique. Si la France a opposé un refus clair à l’extradition, elle se retrouve néanmoins au cœur d’un conflit diplomatique latent sur fond de revendications identitaires et de dérives autoritaires.
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