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Maroc : 4e pays africain le plus endetté
Le dernier rapport publié par Afreximbank le 28 mai dernier dresse un panorama préoccupant de la dette extérieure africaine, mettant en exergue la place importante qu’occupe le Maroc dans cette dynamique continentale. Selon ce document intitulé State of Play of Debt Burden in Africa and the Caribbean, le Maroc est la quatrième économie africaine la plus endettée, représentant près de 6 % de la dette extérieure totale du continent.
Une concentration inquiétante de la dette africaine
Le rapport révèle que six pays – l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, le Maroc, le Mozambique et le Soudan – concentrent à eux seuls la moitié de la dette extérieure africaine. Cette concentration accentue les risques systémiques, dans la mesure où une crise financière dans l’un de ces pays pourrait déclencher des effets en cascade, perturbant les échanges commerciaux et ébranlant la confiance des investisseurs internationaux.
Le Maroc face aux défis de la gestion financière
Si le Maroc bénéficie d’une relative stabilité monétaire et financière, notamment grâce à une couverture des importations dépassant les trois mois, ce qui constitue un bouclier face aux chocs externes, la gestion proactive de sa dette reste une priorité. Afreximbank souligne que, malgré cette stabilité, le Royaume demeure vulnérable aux fluctuations des marchés financiers mondiaux et aux ajustements budgétaires internationaux.
L’optimisation des financements extérieurs, accompagnée d’une consolidation des mécanismes de stabilisation monétaire, est donc essentielle pour éviter que le pays ne subisse les effets néfastes du resserrement des conditions de crédit à l’échelle mondiale.
L’impératif de diversification économique
Un point clé mis en avant par Afreximbank est la nécessité pour le Maroc de diversifier davantage ses marchés d’exportation et d’améliorer la valeur ajoutée de ses produits. Le ratio dette/exportations, bien qu’encore maîtrisé, impose au pays d’éviter une dépendance excessive aux financements extérieurs, qui pourrait limiter sa marge de manœuvre en cas de hausse des coûts d’emprunt.
La rigueur budgétaire, une fiscalité efficiente et une allocation judicieuse des ressources publiques sont également identifiées comme des leviers indispensables pour assurer une gestion durable de la dette, tout en soutenant les ambitions de développement national.
Une résilience à préserver
En somme, le Maroc, bien que confronté à un endettement important, semble pour l’instant gérer efficacement sa trajectoire financière. Cependant, la vigilance reste de mise face aux incertitudes internationales. La capacité du pays à préserver sa résilience économique dépendra largement de ses efforts pour diversifier ses exportations et gérer ses finances publiques de manière proactive.
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