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Soukaina Fahsi ensorcelle Chellah à Mawazine 2025

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Soukaina Fahsi ensorcelle Chellah à Mawazine 2025
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Dans le décor millénaire de la nécropole de Chellah, transformée pour l’occasion en écrin poétique, Soukaina Fahsi a captivé le public du Festival Mawazine – Rythmes du Monde, vendredi soir, avec une performance intimiste et vibrante à la fois. À l’aube de la 20ᵉ édition du festival, la chanteuse marocaine a su conjuguer tradition et modernité dans un spectacle profondément ancré dans l’âme marocaine.

Dès les premières notes de “L’amour est ma foi”, une improvisation vocale d’une rare intensité, la voix grave et habitée de l’artiste a plongé les spectateurs dans un univers où la spiritualité devient chant. Une fine pluie s’est mise à tomber comme par magie au moment de “Goutte de pluie”, ajoutant au caractère onirique du concert, dans une osmose rare entre l’artiste et la nature.

Puisant dans le patrimoine populaire marocain, Soukaina Fahsi a offert des versions revisitées de “Lhbib, Lhbib” et de “Moulay Abdellah”, cette dernière sublimée par des accents jazz à la Nina Simone. Cette audace musicale illustre la volonté de l’artiste de bâtir des ponts entre les époques et les cultures, sans jamais trahir ses racines.

Moment fort de la soirée : “Lektab” (Le Livre), un hommage vibrant à la lecture et à la pensée. À travers ce morceau, Fahsi célèbre l’écriture comme refuge, mais aussi comme acte d’engagement, confirmant sa posture d’artiste réfléchie et engagée.

Sur scène, chaque détail comptait : la sobriété élégante de sa tenue, mêlant broderies marocaines et lignes contemporaines, soulignait une esthétique pensée dans les moindres gestes. L’artiste ne se contente pas de chanter : elle incarne.

Avant de tirer sa révérence, elle a offert au public des perles comme “Ya Oualfi”, nourrie de rythmes hassanis et gnawa, puis “Joudia” et “Kharboucha”, deux hommages puissants à la femme et à la mémoire populaire.

Entre émotion brute et raffinement artistique, Soukaina Fahsi a offert bien plus qu’un concert : une expérience sensorielle et intellectuelle, un voyage dans le Maroc profond et universel. Chellah, ce soir-là, a vibré au rythme d’une voix et d’une vision.

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