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Arrestation du maire de Newark : la contestation monte contre un centre de détention voulu par Trump

Arrestation du maire de Newark : la contestation monte contre un centre de détention voulu par Trump
Samedi 10 - 09:00
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Le climat politique s’échauffe à Newark, banlieue populaire aux portes de New York, où le maire Ras Baraka, figure démocrate locale, a été arrêté ce vendredi lors d’une manifestation contre un projet fédéral controversé. L’élu s’oppose fermement à l’implantation d’un gigantesque centre de détention pour migrants, voulu par l’administration Trump et en cours d’aménagement près de l’aéroport de Newark.

La scène a marqué les esprits : menotté et encadré par des agents fédéraux, Ras Baraka a été interpellé pour intrusion sur le site du futur centre de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), malgré plusieurs avertissements des autorités. Selon la procureure fédérale du New Jersey, Alina Habba, proche alliée de Donald Trump, le maire aurait « volontairement ignoré la loi », justifiant ainsi son arrestation.

Depuis l’annonce, fin février, d’un contrat de plus d’un milliard de dollars sur 15 ans pour transformer un vaste terrain grillagé en un centre de détention de 1.000 lits, les tensions ne cessent de croître. Le choix du site, situé stratégiquement à proximité de l’aéroport, vise à faciliter les expulsions, selon les autorités fédérales. Mais pour une partie importante de la population locale, composée de communautés hispaniques et afro-américaines, le projet incarne une politique migratoire jugée répressive et injuste.

Ras Baraka, dont les positions critiques envers la politique migratoire de Donald Trump sont bien connues, n’en est pas à sa première action sur le terrain. Toute la semaine, il a multiplié les visites symboliques sur le site, dénonçant un projet « inhumain » et « déconnecté des valeurs de justice et d’accueil ». Mais cette fois, sa mobilisation a franchi une ligne rouge aux yeux de l’administration fédérale.

L’arrestation du maire a rapidement suscité des réactions politiques contrastées. Tandis que ses soutiens y voient un acte de résistance légitime, ses détracteurs l’accusent de chercher à provoquer l’État de droit à des fins politiques.

Ce nouvel épisode témoigne de la fracture toujours vive entre deux visions de l’Amérique : celle d’un durcissement migratoire défendu par Trump et ses alliés, et celle d’une approche plus humaine et inclusive que revendiquent les élus démocrates comme Ras Baraka. Dans les prochains jours, de nouvelles mobilisations sont attendues à Newark, où le bras de fer entre pouvoir local et fédéral semble loin d’être terminé.

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