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Tunnel Sebta–Fnideq : révélations explosives sur un réseau narco-transfrontalier

Hier 11:26

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C’est une affaire qui secoue à la fois les autorités marocaines et espagnoles : un tunnel souterrain reliant la ville marocaine de Fnideq à Sebta (Ceuta), enclave espagnole occupée, a été découvert grâce aux confidences inattendues d’un ancien militaire devenu trafiquant de drogue. Le témoignage, relayé par la presse espagnole, dévoile les coulisses d’un trafic bien organisé, qui utilise cette voie secrète pour faire passer des tonnes de haschich vers l’Espagne.

Le cœur du réseau : des complicités jusqu’au sommet
Le trafiquant repenti, ex-membre d’une unité d’artillerie côtière marocaine, a permis de remonter les fils d’une organisation criminelle internationale bien rodée. Selon lui, chaque mois, des dizaines de tonnes de haschich étaient acheminées via des camions spécialement aménagés, avec la complicité active de certains douaniers et policiers au port de Sebta. À chaque opération, les pots-de-vin versés aux agents complices pouvaient atteindre jusqu’à 100.000 euros, garantissant un passage sans encombre : pas de chiens renifleurs, pas de scanners, pas d’inspection.

Le tunnel clandestin : la surprise inattendue
Mais l’information la plus choc reste l’existence d’un tunnel souterrain reliant directement Fnideq à Sebta, découvert dans la zone industrielle de Tarajal. Ce tunnel, creusé avec précision, était accessible depuis un entrepôt abandonné côté espagnol. Étroit, parfois partiellement inondé, il permettait à un autre réseau, distinct du premier, de transporter de la marchandise en contournant totalement les contrôles officiels.

Cette découverte a conduit à l’opération « Hadès », déclenchée par la Guardia Civil espagnole, qui a permis l’arrestation de huit individus, dont deux de ses propres membres, ainsi que la saisie de plus de 7 tonnes de haschich. Fait notable : Mohamed Ali Duas, élu local à Sebta et membre du parti Mouvement de la dignité et de la citoyenneté, est également cité dans l’affaire, ce qui donne à ce dossier une dimension politique brûlante.

Côté marocain : l’entrée en scène de la BNPJ
Au Maroc, l’enquête a rapidement été transférée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), après des vérifications initiales par la Gendarmerie royale dans la région de Tétouan. Les premières explorations sur le terrain ont confirmé l’existence d’une galerie souterraine, bien que sa cartographie complète reste à finaliser. Pour l’heure, les investigations marocaines sont menées dans une discrétion totale, sans communication officielle sur les résultats obtenus.

Un scandale en devenir ?
Cette affaire pourrait bien se transformer en un scandale politico-judiciaire majeur. Les ramifications touchent à la fois les forces de l’ordre espagnoles, des élus politiques et les relais marocains encore à identifier. Elle met surtout en lumière la complexité des trafics transfrontaliers entre l’Europe et l’Afrique, où les réseaux criminels savent exploiter les failles institutionnelles et corrompre les maillons faibles des deux côtés de la frontière.

Alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations, l’opinion publique reste suspendue aux révélations à venir, espérant que cette affaire fera enfin la lumière sur les complicités de haut niveau qui permettent à ces trafics de prospérer.

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