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Fès-Meknès : Une mobilisation régionale renforcée pour améliorer la sécurité routière d’ici 2025
Le comité régional de la sécurité routière de Fès-Meknès s’est réuni ce jeudi à Fès afin de dresser un bilan des actions menées et de tracer les grandes lignes du plan d’action pour l’année 2025. Cette rencontre stratégique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026, avec pour objectif central la réduction significative des accidents de la route et de leurs conséquences humaines et économiques.
En ouverture de la séance, le wali de la région, Mouad Jamai, a mis l’accent sur l’importance de ce rendez-vous, intervenant dans un contexte régional marqué par une urbanisation croissante et une pression routière continue. Il a notamment pointé du doigt le comportement irresponsable de certains usagers, qui aggrave les risques d’accidents.
Selon le wali, cette réunion constitue une opportunité pour évaluer le chemin parcouru, mais surtout pour identifier les pistes d’amélioration en matière de suivi, de coordination entre les acteurs, et de mise en œuvre des recommandations du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030, qui vise à réduire de moitié les décès et les blessures graves sur les routes.
Le constat demeure préoccupant : chaque jour, plus de 10 personnes perdent la vie et 34 autres sont grièvement blessées au Maroc, avec un coût annuel dépassant les 19 milliards de dirhams. La région de Fès-Meknès, quant à elle, se classe au cinquième rang national en termes de mortalité routière. Ces chiffres ont été qualifiés d’« alarmants » par le wali, appelant à un sursaut collectif, à une meilleure synergie institutionnelle et à l’adoption de stratégies combinant prévention, répression et éducation.
Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), Benacer Boulaajoul, a pour sa part souligné que cette réunion intervient dans la dynamique engagée après la tenue de la 4e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, organisée à Marrakech en février dernier. Il a également salué la baisse de 14,7 % du taux d’accidents mortels enregistrée entre 2015 et 2023 dans la région, fruit de la mobilisation des différents partenaires.
Cependant, M. Boulaajoul a alerté sur la vulnérabilité persistante des usagers dits « non protégés », tels que les piétons et les cyclistes, appelant à un effort accru dans les domaines du contrôle, de la formation, des infrastructures et de la gestion post-accident.
Dans cette optique, la NARSA a lancé une étude globale pour évaluer l’efficacité du premier plan quinquennal (2017-2021), ainsi que les actions menées entre 2022 et 2023, en vue de bâtir un plan d’action actualisé, aligné sur les ambitions nationales.
La rencontre a aussi été l’occasion de souligner la nécessité d’intégrer les normes de sécurité dans tous les projets d’aménagement et de réhabilitation des routes, particulièrement dans la perspective d’accueillir des événements internationaux de grande envergure. Des sessions de formation ciblées sont d’ailleurs prévues pour les ingénieurs et techniciens des collectivités territoriales, afin de les familiariser avec les nouvelles normes de signalisation, conformément au guide général en la matière.
Ont participé à cette réunion les gouverneurs des provinces de la région, les présidents de conseils locaux, ainsi que des représentants des forces de sécurité et des services extérieurs. Un exposé a été présenté sur les principaux indicateurs régionaux et nationaux de la sécurité routière, ainsi que sur le bilan du plan d’action 2023 et les perspectives pour 2025.
Soucieuse de réduire durablement le nombre d’accidents, la région de Fès-Meknès montre une volonté affirmée de renforcer la coordination entre les acteurs, de moderniser les infrastructures et d’instaurer une véritable culture de sécurité sur les routes.
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