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Affaire Amir DZ : crise diplomatique entre Alger et Paris
Les relations entre la France et l’Algérie connaissent un nouveau coup de froid. Samedi soir, Alger a vivement protesté contre l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, soupçonné d’implication dans l’enlèvement d’Amir Boukhors, alias « Amir DZ », un influenceur algérien résidant en France. Cette affaire, jugée « inadmissible » par les autorités algériennes, survient alors que les deux pays venaient de reprendre un fragile dialogue bilatéral.
Trois hommes ont été mis en examen à Paris vendredi, dont l’un est identifié comme un employé du consulat algérien. Le parquet national antiterroriste (Pnat) les poursuit pour enlèvement, séquestration en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs à visée criminelle. Tous trois ont été placés en détention provisoire.
Une réaction ferme d’Alger
Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé un « développement grave » et a convoqué l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, pour lui signifier une protestation officielle. Alger reproche à Paris l’arrestation « sans notification diplomatique » de son agent, interpellé en pleine voie publique, et dénonce un « dossier vide » reposant uniquement sur des éléments techniques, notamment la géolocalisation de son téléphone.
La diplomatie algérienne va plus loin, en accusant les autorités françaises de vouloir nuire au rapprochement amorcé entre les deux pays : « Ce tournant judiciaire n’est pas le fruit du hasard », a-t-elle affirmé, suggérant un sabotage du processus de relance des relations, récemment engagé par les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.
Un climat déjà tendu
Cette affaire intervient dans un contexte tendu. Les relations franco-algériennes se sont dégradées ces derniers mois, notamment après le soutien affiché par Paris à un plan d’autonomie marocain au Sahara, un sujet ultra-sensible pour Alger. La récente condamnation de l’écrivain Boualem Sansal à Alger a également contribué à envenimer la situation.
Le cas d’Amir DZ, réfugié politique en France depuis 2023 et connu pour ses critiques virulentes du régime algérien, cristallise les tensions. Victime d’agressions en 2022 et 2024, il a été enlevé en région parisienne fin avril, puis relâché le lendemain. La justice française avait déjà refusé son extradition vers l’Algérie en 2022, malgré plusieurs mandats d’arrêt émis à son encontre.
Une affaire d’État ?
Pour Me Éric Plouvier, avocat d’Amir Boukhors, cette affaire relève clairement de l’« acte d’ingérence étrangère ». Le ministre français de l’Intérieur a évoqué un « possible acte d’ingérence », tandis qu’en coulisses, certaines sources appellent à la prudence, redoutant une enquête qui pourrait s’effondrer faute de preuves solides.
Quoi qu’il en soit, l’Algérie exige la libération immédiate de son agent consulaire et prévient qu’elle « ne laissera pas cette situation sans conséquences ». Cette crise diplomatique pourrait bien fragiliser davantage une relation déjà marquée par la méfiance et les non-dits.
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