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Meurtre raciste dans le Var : un tournant judiciaire sous l’angle de l’antiterrorisme
Un drame aux relents de haine raciale secoue le sud de la France. Ce jeudi, Christophe B., un homme de 53 ans, est présenté à un juge d’instruction antiterroriste, soupçonné d’avoir abattu froidement Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien de 42 ans, dans la commune de Puget-sur-Argens, dans le département du Var.
L’affaire, d’une gravité exceptionnelle, a été confiée au parquet national antiterroriste (PNAT), une procédure rarissime dans le cas d’un meurtre motivé par la haine raciale. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le suspect aurait tenu des propos ouvertement racistes sur ses réseaux sociaux, témoignant d’une idéologie marquée par l’ultradroite et une hostilité assumée à l’égard des personnes d’origine étrangère ou de confession musulmane.
Selon les autorités, Christophe B. ne s’est pas contenté de tirer sur Hichem Miraoui : un autre voisin, d’origine turque, a également été blessé lors de cette attaque. Des faits qui confirment, aux yeux des enquêteurs, une volonté ciblée de nuire en fonction de l’origine ethnique ou religieuse des victimes.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé « un crime raciste évident » et évoqué la dimension « très probablement antimusulmane » de l’acte. Cette affaire met en lumière une forme de violence identitaire que la justice française commence désormais à considérer sous le prisme du terrorisme intérieur, notamment lorsqu’elle s’inscrit dans une idéologie politique violente.
Ce passage sous compétence antiterroriste marque une évolution significative dans la réponse judiciaire aux violences racistes. Il reflète une volonté de traiter ces actes avec le même sérieux que ceux motivés par d’autres formes d’extrémisme.
L’émotion est vive à Puget-sur-Argens, une commune d’ordinaire paisible. Des rassemblements en hommage à la victime ont eu lieu, mêlant familles, associations antiracistes et simples citoyens. Tous appellent à la justice, mais aussi à une prise de conscience nationale face à la montée des discours de haine.
L’instruction judiciaire devra désormais déterminer si cet acte relève effectivement d’un projet idéologique structuré, ce qui conditionnerait la qualification terroriste. En attendant, la France s’interroge sur les signes inquiétants d’un extrémisme racial et islamophobe en progression.
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