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Éducation : bras de fer entre syndicats et ministère
Le dialogue social dans le secteur de l'éducation nationale est à nouveau au bord de la crise. Les tensions entre les syndicats et le ministère atteignent un niveau critique, nourries par des "promesses non tenues, des engagements non respectés et une méthodologie jugée opaque". Face à ce qu'elles considèrent comme un mépris des engagements actés, les cinq principales centrales syndicales ont décidé de suspendre leur participation aux travaux de la commission technique en charge de la mise en œuvre du statut unifié. Cette décision, qui marque une nouvelle escalade, illustre la difficulté des pourparlers et fait planer le spectre d'un retour à la mobilisation et aux actions de protestation.
Une escalade des tensions
Les cinq centrales syndicales les plus représentatives (FDT, FNE, UGTM, CDT et UMT) ont unanimement annoncé leur retrait des travaux de la commission technique chargée de la mise en œuvre des dispositions du statut de base et des engagements issus des accords du 10 et 23 décembre 2023. Selon elles, cette décision vise à alerter sur la nécessité d'une révision en profondeur de la méthodologie adoptée par le ministère dans le cadre du dialogue sectoriel. Les syndicats exigent également la communication immédiate des projets de décisions et de décrets en suspens, notamment ceux relatifs aux articles 61, 62, 63, 67 et 68 du statut unifié.
Une contestation syndicale croissante
Dans un communiqué conjoint, les organisations syndicales dénoncent des négociations interminables et des revirements jugés inacceptables. Elles pointent du doigt des remises en cause d'acquis précédemment validés, notamment lors de la réunion du 9 janvier 2025 et des sessions antérieures. Ces "volte-face", selon elles, représentent une violation manifeste des engagements signés et traduisent une volonté de "gérer le dialogue social au jour le jour".
Un dialogue social paralysé
Face à cette situation, les centrales syndicales exhortent le ministère à appliquer l'ensemble des conclusions actées et à protéger la commission technique des tensions internes qui entravent son fonctionnement. Elles rejettent fermement la stratégie actuelle et avertissent qu'une nouvelle crise sociale pourrait secouer le secteur de l'éducation. Un appel à la mobilisation a déjà été lancé, invitant les enseignants à se préparer à une intensification des actions de protestation.
Une réunion sous haute tension
La dernière réunion de la commission mixte, tenue le 13 mars, n'a fait qu'accentuer le climat de suspicion. Alors que le contexte reste marqué par l'adoption de la loi organique sur la grève et la révocation de plusieurs responsables régionaux, cette rencontre n’a abouti à aucune avancée concrète. Les syndicats regrettent l'absence de réponses claires sur plusieurs dossiers sensibles, en particulier ceux ayant des incidences financières.
Des dossiers en suspens
Concernant le statut des enseignants victimes des deux systèmes et des assistants éducatifs, le ministère affirme son engagement à respecter l'accord sur l'indemnisation complémentaire. Cependant, il conditionne la décision finale à un dialogue avec les autres secteurs gouvernementaux, une démarche perçue par les syndicats comme une stratégie dilatoire. Sur la question de l'indemnisation des enseignants exerçant dans les zones reculées, le ministère propose une consultation ultérieure, tandis que les syndicats réclament une mise en application immédiate.
Une inertie bureaucratique persistante
L'article 68 du statut unifié, qui prévoit une réduction du temps de travail, dépend toujours de l'avis d'un comité permanent de révision des programmes, lequel n'a toujours pas été formé. De même, plusieurs dossiers de régularisation d'enseignants titulaires de doctorats sont bloqués, en attente d'une validation ministérielle. Quant au projet de statut des professeurs agrégés, il reste suspendu à une validation finale.
Face à cette accumulation de blocages, les syndicats avertissent : "les négociations improductives doivent cesser !". Ils restent également très critiques vis-à-vis du gouvernement, notamment après l'adoption de la loi sur l'exercice du droit de grève. Dans ce climat sous tension, une initiative d'apaisement de la part des autorités serait essentielle pour éviter un nouveau conflit social majeur dans le secteur de l'éducation nationale.
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