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Changements climatiques : L’alerte sur les sites culturels africains
Alors que les discussions à la COP29, tenue à Bakou en Azerbaïdjan, se concentrent principalement sur les questions de financement climatique, un sujet crucial reste en marge des débats : les menaces pesant sur le patrimoine culturel mondial, notamment en Afrique. Le continent, riche d’un héritage culturel unique, est pourtant en première ligne des impacts climatiques sur les sites historiques et culturels.
Selon l'UNESCO, 14 des 56 sites du patrimoine mondial estimés en péril à travers le globe se trouvent en Afrique. Le continent abrite le plus grand nombre de ces sites menacés, souvent en raison des effets du changement climatique.
Au Soudan, le site d’al-Bajrawiya, ancienne ville royale classée, est exposé à des crues de plus en plus fréquentes du Nil. Ces inondations menacent de sérieusement endommager les structures historiques, voire de les faire disparaître. Au Kenya, l’ancienne ville de Lamu, vieille de 700 ans, subit un recul de son littoral. Cette barrière naturelle contre l’avancée de la mer est essentielle à la préservation de cette cité unique. Aux Comores, le mont Karthala, point culminant de l’archipel, fait face à des risques accrus d’inondations d’ici 2100.
Le patrimoine africain emblématique n’échappe pas à ces bouleversements. Djenné, au Mali, célèbre pour ses maisons en banco, voit cette architecture iconique fragilisée par les conditions climatiques extrêmes. L’érosion et les pluies imprévisibles affectent les édifices, tandis que les communautés locales souffrent de la baisse des récoltes. Au Ghana, les châteaux forts et comptoirs commerciaux datant des XVe au XVIIIe siècles sont menacés par la montée du niveau de la mer, un danger qui pourrait les endommager irrémédiablement. Selon une étude de l’UNESCO, 70 % des sites culturels africains inscrits au patrimoine mondial pourraient être touchés par la montée des eaux d’ici 2050.
Malgré l’urgence, ces menaces semblent absentes des discussions à la COP29. Les débats se focalisent sur des enjeux financiers, occultant l’impact des changements climatiques sur le patrimoine culturel. Pourtant, ces sites ne sont pas seulement des témoins du passé : ils incarnent l’identité, la mémoire collective et la résilience des populations locales.
La préservation de ces trésors culturels nécessite une action immédiate et concertée. Les gouvernements, les institutions internationales et les organisations de défense du patrimoine doivent intégrer la sauvegarde culturelle dans les discussions climatiques. La COP29, bien qu’axée sur des enjeux macroéconomiques, ne devrait pas ignorer que le patrimoine culturel est un pilier essentiel du développement durable. La perte de ces sites, fragilisés par le climat, constituerait une tragédie pour l’humanité tout entière. Il est temps que ce sujet trouve sa place au cœur des préoccupations climatiques mondiales.
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