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Economie

Les cours du pétrole grimpent portés par les sanctions contre la Russie et la tension avec l’Iran

Samedi 14 Décembre 2024 - 07:29

Par: ELMIR Barae

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Les cours du pétrole ont terminé la semaine en hausse, portés par des facteurs géopolitiques majeurs et les perspectives économiques en Chine. Le Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a progressé de 1,47 %, atteignant 74,49 dollars le baril. Le West Texas Intermediate (WTI), son équivalent américain, a lui aussi grimpé de 1,81 %, s’établissant à 71,29 dollars le baril pour livraison en janvier.

Les sanctions de l’Union Européenne contre la Russie restent l’un des principaux moteurs de cette hausse. Les pays membres de l’UE ont récemment décidé de sanctionner une cinquantaine de navires appartenant à la « flotte fantôme » russe, utilisée pour contourner les restrictions imposées par les Occidentaux. Cette flotte, qui comprend environ 600 navires, transporte quotidiennement 1,7 million de barils de pétrole russe. Les États-Unis ont laissé entendre qu’ils pourraient renforcer ces sanctions, augmentant ainsi la pression sur les exportations russes.

Robert Yawger, analyste chez Mizuho USA, souligne que l’administration Biden envisage d’imposer des restrictions plus strictes aux navires transportant du pétrole russe, ce qui contribue à l’augmentation des cours.

Parallèlement, l’actualité politique aux États-Unis amplifie les tensions sur le marché pétrolier. Donald Trump, connu pour sa politique de « pression maximale » sur l’Iran lors de son précédent mandat, pourrait à nouveau viser une réduction drastique des exportations pétrolières iraniennes s’il accède de nouveau à la présidence. Cette perspective renforce les inquiétudes des investisseurs quant à une baisse de l’offre mondiale.

À ces facteurs s’ajoutent les annonces économiques en provenance de Chine. Lors de sa Conférence centrale sur le travail économique, Pékin a promis de relancer l’activité économique en 2025, avec une politique monétaire « modérément accommodante » et des mesures pour stabiliser le commerce extérieur, stimuler la consommation et soutenir le marché immobilier. Bien que jugées insuffisantes par certains analystes, ces initiatives traduisent une volonté d’intervention économique, ce qui contribue également à soutenir les prix du pétrole.

L’interaction entre ces facteurs géopolitiques et économiques continue de façonner un marché pétrolier volatil, où les tensions sur l’offre et les perspectives de demande mondiale restent étroitement surveillées. Avec des risques croissants liés aux sanctions et à la géopolitique, les observateurs s’attendent à une poursuite de cette tendance haussière dans les semaines à venir.