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La présence de deux porte-avions chinois dans le pacifique inquiète le Japon
Pour la première fois, le Japon a observé deux porte-avions chinois opérant simultanément dans le Pacifique, marquant un tournant dans l’expansion des capacités militaires maritimes de Pékin. Selon le ministère japonais de la Défense, le porte-avions Shandong, accompagné de quatre navires, dont un destroyer lance-missiles, a navigué lundi dans la zone économique exclusive (ZEE) japonaise autour de l’atoll isolé d’Okinotori. Les avions de combat et les hélicoptères du Shandong ont effectué des exercices, confirmant une présence militaire active.
En parallèle, le porte-avions Liaoning et son escorte ont été détectés dans une autre ZEE japonaise plus à l’est, illustrant une opération d’envergure inédite. « C’est la première fois que deux porte-avions chinois sont aperçus en opération simultanément dans le Pacifique », a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense japonais.
Pour Gen Nakatani, ministre japonais de la Défense, ces manœuvres témoignent d’une « expansion de la zone où opère l’armée chinoise ». Tokyo a réaffirmé par voie diplomatique que les activités de la Chine ne devraient en aucun cas menacer la sécurité du Japon, tout en assurant que ses forces armées restent vigilantes.
La réponse de Pékin n’a pas tardé : Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a affirmé que ces opérations sont « pleinement conformes au droit international et aux pratiques internationales ».
Les analystes, eux, y voient un signe clair d’escalade. Pour Daisuke Kawai, chercheur à l’Université de Tokyo, « ces incursions navales chinoises sont incontestablement provocatrices ». Elles viseraient à tester les réactions du Japon sans pour autant franchir la ligne rouge du droit international. Il estime que l’arrivée prochaine du troisième porte-avions chinois, le Fujian, pourrait encore amplifier l’influence militaire de Pékin dans la région.
Ces manœuvres s’inscrivent dans un contexte de rivalité stratégique entre la Chine et les États-Unis, ces derniers étant soucieux de préserver leur présence militaire dans le Pacifique. La « première chaîne d’îles », de l’Archipel nippon aux Philippines, reste un axe géopolitique clé où les équilibres pourraient évoluer rapidement. Pour Tokyo, l’augmentation des activités chinoises confirme la nécessité de rester sur le qui-vive et de renforcer ses alliances dans la région.