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Éducation : bras de fer entre syndicats et gouvernement
Les tensions dans le secteur de l’éducation refont surface. Les cinq syndicats de l’enseignement les plus représentatifs haussent de nouveau le ton face au gouvernement et au ministère de l’Éducation nationale. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une politique de "tergiversation et de temporisation", perçue comme une "vengeance contre le mouvement éducatif légitime". Dans un communiqué conjoint, ces organisations syndicales appellent à une mobilisation nationale pour exiger l’application immédiate des engagements pris par les autorités.
Un dialogue social sous tension
Les syndicats accusent le gouvernement de ne pas respecter les accords conclus dans les protocoles des 10 et 26 décembre 2023. Ils rappellent également les engagements pris par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports lors de la réunion du 18 février 2025, qui visaient à activer toutes les dispositions de ces accords. Or, selon eux, ces engagements sont restés lettre morte, alimentant la colère des enseignants et du personnel éducatif.
Le communiqué des syndicats met en lumière le manque de clarté du ministère sur le sort du dialogue sectoriel et des dossiers en suspens. Parmi les revendications prioritaires figurent la mise en œuvre du statut général des enseignants, l’application effective des accords précités et la résolution des questions liées à la gestion des ressources humaines. Face à cette situation, une conférence de presse sera organisée prochainement afin d’informer l’opinion publique sur l’état du dialogue social et ses perspectives.
Une mobilisation en marche
Déterminés à obtenir gain de cause, les syndicats annoncent un programme de lutte nationale et unitaire. Ils expriment leur soutien total aux mobilisations sectorielles et aux actions de protestation visant à défendre les droits des enseignants. Ils insistent sur l’urgence de l’application intégrale des accords signés, condition essentielle à l’amélioration des conditions de travail et à la reconnaissance des droits du personnel éducatif.
Ils alertent également sur les conséquences d’un non-respect des engagements gouvernementaux, qui fragiliseraient davantage l’école publique. Selon eux, les retards et les revirements dans la mise en œuvre des accords traduisent une volonté de banaliser les revendications de la communauté éducative, tout en masquant les lacunes des réformes annoncées.
Un ultimatum lancé au gouvernement
Les cinq syndicats représentatifs – Union marocaine du travail (UMT), Confédération démocratique du travail (CDT), Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Fédération nationale de l’enseignement (FNE) et Fédération démocratique de l’enseignement (FDT) – se sont réunis le samedi 29 mars 2025 pour analyser la situation. Ils rappellent que l’ensemble des engagements pris dans les accords des 10 et 26 décembre 2023 ainsi que ceux issus des réunions du comité technique jusqu’au 9 janvier 2025 sont des obligations contraignantes pour le ministère de l’Éducation nationale et le gouvernement.
Les syndicats exigent une mise en œuvre immédiate, sans détournement ni revirement, de toutes les mesures convenues. À défaut, ils promettent d’intensifier les actions de lutte et d’appeler à une mobilisation massive des travailleurs du secteur éducatif. "Il est impératif d’imposer au ministère le respect immédiat de ses engagements", martèlent-ils.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Sa capacité à répondre aux attentes des enseignants et à restaurer un climat de confiance au sein du dialogue social sera déterminante pour éviter une nouvelle crise dans le secteur de l’éducation.
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