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Affaire Amir DZ : un diplomate algérien suspecté
L’affaire de l’enlèvement de l’opposant algérien Amir Boukhors, alias Amir DZ, prend une tournure diplomatique de plus en plus préoccupante. Selon des révélations de source proche du dossier relayées mardi par l’AFP, les services de renseignement intérieur français (DGSI) pointent du doigt un ancien diplomate algérien basé à Paris comme acteur potentiel dans cette affaire aux ramifications sensibles.
L’individu en question, identifié par ses initiales S. S., serait un sous-officier du renseignement algérien (DGDSE) ayant occupé un poste à l’ambassade d’Algérie à Paris sous la couverture de Premier secrétaire. D’après le rapport de la DGSI daté du 11 avril, cet homme aurait été directement impliqué dans l’organisation ou le suivi de l’enlèvement, voire dans un débriefing avec les ravisseurs, deux heures après les faits.
L’affaire remonte au 29 avril 2024, lorsque Amir Boukhors, une figure influente sur les réseaux sociaux avec plus d’un million de followers sur TikTok et fervent critique du pouvoir algérien, a été brièvement enlevé en région parisienne avant d’être relâché le 1er mai. Trois hommes, dont un agent consulaire algérien, ont déjà été mis en examen dans ce dossier pour enlèvement et séquestration en lien avec une entreprise terroriste.
La DGSI affirme que S. S. aurait effectué des retraits d’argent le soir de l’enlèvement, possiblement pour payer les geôliers, et que son téléphone a borné à plusieurs reprises près du domicile de Boukhors, bien avant l’opération.
Installé en France depuis 2016, Amir Boukhors fait l’objet de neuf mandats d’arrêt internationaux émis par Alger, notamment pour des accusations d’escroquerie et de terrorisme. Mais la justice française a rejeté sa demande d’extradition en 2022 et lui a accordé l’asile politique en 2023, reconnaissant ainsi son statut de réfugié menacé.
L’avocat de Boukhors, Me Éric Plouvier, a dénoncé dans un communiqué une "atteinte violente à l’intégrité physique d’un réfugié politique" ainsi qu’une "grave atteinte à la souveraineté française", réclamant l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les auteurs présumés encore libres, dont S. S.
Du côté algérien, aucune réaction officielle n’a été apportée à ces accusations. Le silence d’Alger alimente une crise diplomatique déjà latente entre les deux pays, marquée par une succession de tensions sur les questions mémorielles, migratoires et de coopération sécuritaire.
Alors que la diplomatie française reste prudente, l’affaire Amir DZ menace de devenir un nouveau point de rupture dans les relations entre Paris et Alger, sur fond d’ingérence présumée, d’espionnage et de persécution politique.
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