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Akwa Group : ambitions africaines entre opportunisme et prudence
Le géant marocain Akwa Group, propriété du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, affiche depuis plusieurs années des ambitions claires d’expansion panafricaine dans le secteur énergétique. Mais sa récente décision de se retirer des négociations au Burkina Faso interroge : la stratégie africaine du groupe est-elle trop sélective, voire opportuniste ?
Un pied solide en Mauritanie, mais une hésitation au Burkina Faso
Depuis 2023, Akwa Group s’est imposé en Mauritanie grâce au rachat de TotalEnergies Mauritanie pour 163 millions d’euros, une acquisition majeure qui lui a permis de prendre le contrôle d’un réseau de 40 stations-service. Une belle avancée pour Akwa Africa, filiale créée en 2014 pour piloter l’internationalisation des activités énergétiques du groupe.
En 2024, Akwa avait entamé des discussions avancées pour reprendre les actifs de TotalEnergies Burkina Faso, soit 170 stations-service, une opportunité stratégique pour renforcer sa présence en Afrique subsaharienne. Mais, selon des sources citées par Jeune Afrique, le groupe a finalement reculé, estimant le risque politique et financier trop élevé. Dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire et des tensions diplomatiques, Akwa a préféré jouer la carte de la prudence.
Des concurrents locaux qui saisissent l’occasion
Ce retrait a laissé le champ libre à un acteur régional : Coris Invest Group (CIG), filiale du groupe bancaire Coris Bank International, qui a finalisé en février 2024 l’acquisition des actifs burkinabè de TotalEnergies. Une opération qui illustre une forme de relocalisation des réseaux pétroliers dans un marché africain en recomposition.
Une stratégie sélective, entre force et limites
Akwa Group peut s’appuyer sur des fondations solides. Sa filiale marocaine Afriquia SMDC, leader national des carburants, a généré en 2023 un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros. Dirigée par Adil Ziady, figure clé du Groupement des pétroliers du Maroc, Akwa Africa dispose de moyens financiers et logistiques conséquents pour continuer son expansion. Mais chaque avancée dépend d’une analyse méticuleuse des risques géopolitiques, qui freinent parfois ses ambitions.
Quels horizons pour Akwa Africa ?
Malgré les hésitations au Burkina Faso, Akwa Africa poursuit ses projets ailleurs, notamment au Sénégal, dans le cadre d’une stratégie progressive mais résolue. Pour réussir, le groupe doit trouver l’équilibre entre son audace commerciale et une gestion prudente des contextes locaux.
Si Akwa veut pleinement jouer son rôle d’acteur panafricain de l’énergie, il lui faudra sans doute assumer davantage de risques, tout en capitalisant sur son savoir-faire et sa solidité financière.
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