Suivez-nous sur Facebook
Incendie de Marseille : le feu en nette régression, mais la vigilance reste de mise
Après avoir ravagé plus de 750 hectares autour de Marseille, l’incendie survenu mardi 9 juillet est désormais en très nette régression, selon les autorités préfectorales. Attisé par une canicule persistante et des vents violents de mistral, le sinistre avait menacé les quartiers nord de la ville, provoquant évacuations, perturbations aériennes et fermeture d’axes autoroutiers.
40 départs de feu en une journée
Mardi, les pompiers des Bouches-du-Rhône ont été mobilisés sur 40 incendies ou départs de feu, un chiffre six fois supérieur à la moyenne habituelle. « Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque », a alerté Bruno Retailleau, en déplacement à Marseille. À ce jour, plus de 400 personnes ont été évacuées, dont les résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau, commune d’où était parti le feu.
Le panache de fumée généré par l’incendie avait atteint, selon les autorités, une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes sur la ville de Marseille, s’étendant jusqu’à une centaine de kilomètres en mer.
Reprise progressive des transports
Mardi après-midi, le feu avait contraint l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, quatrième plateforme du pays, à annuler plus de 110 vols. Le trafic a repris progressivement en soirée, puis totalement mercredi matin. L’évolution dépendra toutefois des conditions aériennes et des besoins logistiques des services de secours.
Sur les routes, l’A55 et l’A7 ont rouvert partiellement, avec certaines voies sanctuarisées pour les véhicules d’intervention. Les autorités restent prudentes face à la persistance de foyers résiduels et au risque de reprise des vents.
L’été s’annonce à haut risque dans tout le Sud
Le feu de Marseille s’inscrit dans une série d’incendies virulents dans le sud de la France. Près de Narbonne, dans l’Aude, 2.000 hectares ont été consumés depuis lundi, mobilisant plus de 1.000 pompiers venus de toute la France. Dans l’Hérault, l’incendie de Castelnau-de-Guers a été maîtrisé tôt mercredi, tandis que celui de Montdardier (Gard), qui a parcouru 500 hectares, restait actif.
Dans ce contexte de sécheresse extrême, les autorités rappellent que neuf feux sur dix sont d’origine humaine, appelant à la vigilance et au civisme de la population.
Aya El Kerf