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Gaza : 120 morts en une journée
Jeudi noir à Gaza. Les services de secours palestiniens ont recensé 120 morts en 24 heures, suite à une nouvelle série de bombardements israéliens sur le territoire assiégé. La violence ne faiblit pas dans cette enclave ravagée, où les civils paient un tribut lourd à un conflit qui dure depuis plus de 19 mois.
Au même moment, une déclaration controversée du président américain Donald Trump a jeté de l’huile sur le feu. En déplacement dans le Golfe, il a évoqué l’idée de faire de Gaza « une zone de liberté » placée sous contrôle américain. Une proposition immédiatement rejetée par les responsables palestiniens. « Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien. Ce n’est pas un bien immobilier à vendre », a rétorqué Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.
Les frappes israéliennes ont visé principalement le nord et le sud de Gaza, aggravant la crise humanitaire déjà dramatique. Dans les ruines de Khan Younès, Maryam Ashour pleure sa sœur tuée alors qu’elle travaillait pour un programme onusien dédié aux enfants. À l’instar d’Amir Saleha, un habitant du nord, les Gazaouis vivent dans l’angoisse quotidienne. « Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra », dit-il.
Malgré les appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré sa volonté de poursuivre l’offensive jusqu’à la « défaite du Hamas ». Le 18 mars, l’armée israélienne a rompu une trêve de deux mois pour reprendre ses opérations, avec pour objectif officiel la libération des otages restants capturés lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
À Doha, des discussions sont en cours entre délégations israélienne et du Hamas, avec la médiation du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte. Mais le mouvement islamiste accuse Israël de saboter les efforts diplomatiques par une intensification des frappes.
Parallèlement, l’aide humanitaire reste bloquée aux portes de Gaza. Depuis le 2 mars, Israël interdit tout accès aux convois de secours, exposant les 2,4 millions d’habitants à une « famine de masse », selon plusieurs ONG. L’organisation Human Rights Watch accuse même l’État hébreu d’avoir transformé le blocus en « outil d’extermination ».
Une ONG soutenue par les États-Unis, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), prévoit de distribuer de l’aide d’ici la fin du mois. Mais l’ONU a décliné toute participation, estimant que ce plan ne respectait pas ses principes de neutralité et d’indépendance.
Sous pression, Washington reconnaît les limites du dispositif envisagé. Le secrétaire d’État Marco Rubio a admis la nécessité de trouver une « alternative » face à l’aggravation de la situation humanitaire.
La guerre à Gaza a des répercussions directes en Cisjordanie. Israël a promis jeudi de retrouver les auteurs d’une attaque meurtrière près de la colonie de Bruchin, qui a coûté la vie à une Israélienne enceinte. En représailles, une opération militaire a fait cinq morts palestiniens à Tamoun, que l’armée qualifie de « terroristes ».
Le conflit, déclenché par l’attaque du 7 octobre, a déjà causé la mort de 1.218 personnes côté israélien, et plus de 53.000 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. La majorité des victimes sont des civils, un bilan que les Nations Unies jugent crédible.
Alors que les bombes continuent de tomber, la population gazaouie, prise en étau entre les combats, le blocus et les jeux diplomatiques, attend toujours des signes concrets de répit.
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