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Mike Huckabee en visite à Ramallah, une première depuis le retour de Trump au pouvoir
L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, s’est rendu mardi à Ramallah, marquant la première visite d’un représentant diplomatique américain dans le siège de l’Autorité palestinienne depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine début 2025.
Cette rencontre, confirmée par Hussein al-Cheikh, vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), intervient dans un contexte particulièrement tendu, sur fond de guerre en cours dans la bande de Gaza depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
« J'ai rencontré aujourd’hui l’ambassadeur des États-Unis, M. Huckabee, dans mon bureau à Ramallah », a déclaré Hussein al-Cheikh sur le réseau X. Il a précisé que les discussions ont porté sur les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre, à libérer les otages enlevés lors de l’attaque du Hamas, et à acheminer une aide humanitaire d’urgence vers Gaza.
La visite de Mike Huckabee revêt une dimension politique importante. Proche des milieux évangéliques et ouvertement favorable à la colonisation israélienne, il représente une continuité idéologique avec la politique pro-israélienne menée par Donald Trump durant son premier mandat (2017-2021). Cette période avait été marquée par une forte dégradation des relations entre Washington et l’Autorité palestinienne, notamment après le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, en rupture avec le consensus diplomatique international.
Cependant, certains signaux récents indiquent une volonté d’équilibre. Samedi, l’ambassadeur américain s’était rendu à Taybeh, un village chrétien de Cisjordanie, pour dénoncer une attaque contre une église attribuée à des colons israéliens. Quelques jours plus tôt, il avait publiquement demandé l’ouverture d’une enquête après la mort violente d’un jeune Palestino-Américain, battu par des colons. Des prises de position inhabituelles qui tranchent avec son image d’allié indéfectible d’Israël.
Hussein al-Cheikh, considéré comme un successeur possible de Mahmoud Abbas, renforce quant à lui sa position au sein de l’OLP. En plus de sa vice-présidence, il a été chargé de superviser les missions diplomatiques palestiniennes à l’étranger, un poste clé dans la stratégie de visibilité internationale de l’Autorité palestinienne.
Si l’OLP représente la majorité des mouvements politiques palestiniens, elle ne comprend pas le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. L’Autorité palestinienne, entité distincte de l’OLP, exerce quant à elle des fonctions administratives limitées sur certaines zones de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
Cette visite, bien que symbolique, pourrait ouvrir une nouvelle phase de communication entre Washington et Ramallah, alors que la guerre à Gaza continue d’alimenter les tensions régionales et les divisions internes au sein du monde palestinien.