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Sahara Marocain : La Corée Du Sud soutient le plan d’autonomie de Rabat

10:00

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Le soutien officiel apporté par la République de Corée au plan marocain d’autonomie pour le Sahara marque un tournant notable dans les relations bilatérales entre Rabat et Séoul. Cette prise de position, saluée par le centre de recherche espagnol Instituto IDHUS, illustre un repositionnement stratégique de Séoul dans la région nord-africaine, où le Maroc joue un rôle de plus en plus central.

Historiquement prudente sur le dossier du Sahara, la Corée du Sud franchit désormais un cap en qualifiant le plan marocain de « sérieux et crédible ». Cette évolution diplomatique ne s’inscrit pas dans une logique d’opportunisme conjoncturel, mais reflète une volonté plus profonde de bâtir un partenariat fondé sur la stabilité régionale et des intérêts communs, tant politiques qu’économiques.

Le think tank IDHUS insiste sur le caractère structurant de ce rapprochement. D’une part, la reconnaissance du plan d’autonomie s’aligne avec la dynamique internationale actuelle, où plus de 113 pays soutiennent la proposition marocaine. D’autre part, la Corée du Sud envoie un signal fort en excluant le Front polisario du sommet Corée-Afrique de 2024, affirmant ainsi sa volonté de privilégier le dialogue interétatique avec des partenaires souverains.

Sur le plan économique, les échanges entre Rabat et Séoul se renforcent depuis plusieurs années. Les investissements sud-coréens s’intensifient dans des secteurs clés tels que l’industrie automobile, les énergies renouvelables ou encore la logistique portuaire. Ce mouvement s’étend progressivement aux provinces du Sud du Maroc, perçues comme un levier de croissance et de développement inclusif.

Au-delà de l’axe bilatéral, cette évolution pourrait inspirer d'autres puissances asiatiques, à l’image du Japon ou de l’Inde, qui observent avec attention la reconfiguration des équilibres diplomatiques en Afrique du Nord. Le Maroc, avec sa position géographique stratégique et son réseau d’accords internationaux, se profile comme une passerelle incontournable entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie.

Pour l’Instituto IDHUS, ce partenariat ne se limite pas à une simple convergence de vues sur un dossier géopolitique. Il préfigure une nouvelle génération d’alliances, fondées sur la confiance mutuelle, la stabilité durable et la coopération multisectorielle. L’axe Rabat–Séoul pourrait ainsi devenir un modèle pour une diplomatie moderne, tournée vers la paix et le développement partagé.

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