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Culture & Loisirs

Le cinéma kazakh à l’honneur au Festival international du film transsaharien de Zagora

Lundi 06 Octobre 2025 - 11:32

Le désert s’est transformé, dimanche soir, en un grand écran ouvert sur le monde. La 19e édition du Festival international du film transsaharien de Zagora a officiellement levé le rideau dans une atmosphère à la fois festive et méditative, marquée par la présence de nombreuses personnalités du monde du cinéma, de la culture et du tourisme.

Organisée par l’Association du film transsaharien, cette manifestation culturelle s’étend jusqu’au 9 octobre et s’impose comme l’un des rendez-vous artistiques majeurs du sud marocain. Son ambition : promouvoir la dynamique culturelle, économique et touristique de la région, tout en célébrant l’esprit du désert et son imaginaire à travers le langage universel du cinéma.

Dans son discours d’ouverture, Khalid Chahid, président du festival, a rappelé l’origine de cette aventure née de la volonté d’acteurs locaux du tourisme de valoriser la région de Drâa-Tafilalet. « Ce festival est aujourd’hui une nécessité culturelle pour dynamiser la vie artistique et mettre en valeur la culture du désert par l’image », a-t-il souligné, insistant sur le rôle du cinéma comme pont entre les peuples et vecteur de tolérance.

Cette 19e édition met à l’honneur le cinéma kazakh, avec une programmation dédiée à la découverte de son patrimoine artistique et musical. Les troupes kazakhes invitées ont offert une ouverture haute en couleurs, où chants traditionnels, danses et projections se sont entremêlés pour évoquer la richesse culturelle de l’Asie centrale.

Le festival a également rendu hommage à trois figures du cinéma international : le réalisateur et acteur marocain Rachid El Ouali, l’actrice italienne Alessandra D’Elia et le réalisateur égyptien Khaled Youssef, salués pour leurs parcours et leur contribution à la promotion du 7e art.

Au programme de cette édition : neuf longs métrages en compétition internationale, dont Deal at the Border de Dastan Zhapar, Les Enfants rouges de Lotfi Achour, Quitte ou double de Rachida Saadi ou encore Vers un pays inconnu de Mahdi Fleifel. Le jury, présidé par le réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye, devra départager ces œuvres venues d’horizons variés. Les sections dédiées aux courts métrages et aux scénarios sont, quant à elles, présidées respectivement par le cinéaste marocain Saad Chraibi et l’écrivain saoudien Khalid El Khodari.

Outre la compétition officielle, le festival propose des ateliers, tables rondes et formations consacrés au cinéma transsaharien, à la coproduction africaine et au rôle du désert comme source d’inspiration cinématographique. Ces rencontres visent à favoriser le dialogue entre cinéastes marocains et internationaux et à consolider la place du Maroc comme passerelle culturelle entre l’Afrique, le monde arabe et l’Occident.

À Zagora, entre dunes et étoiles, le festival continue de tracer son sillon singulier, célébrant le désert comme espace de création et de mémoire, où le cinéma devient un moyen de transmission, d’échange et d’ouverture sur l’autre.