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Experts de l’ONU dénoncent l’interdiction du hijab dans le sport en France comme discriminatoire
Plusieurs experts indépendants des Nations unies ont vivement critiqué, ce lundi, l’interdiction du hijab dans le sport en France, qualifiant cette mesure de « discriminatoire » et appelant à son annulation. Selon eux, cette interdiction viole les droits fondamentaux des filles et femmes musulmanes à participer pleinement à la société française, y compris dans le domaine sportif.
Dans un communiqué, trois rapporteurs spéciaux et le groupe de travail de l’ONU sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles ont déclaré que « les filles et femmes musulmanes qui portent le hijab doivent avoir des droits égaux de participer à la vie culturelle et sportive, et de prendre part à tous les aspects de la société française dont elles font partie. »
La situation en France reste ambiguë : certaines fédérations sportives autorisent le port du voile, tandis que d’autres l’interdisent strictement. Les fédérations françaises de football et de basketball, par exemple, maintiennent des règlements qui excluent les joueuses voilées des compétitions, même au niveau amateur. De plus, une directive du gouvernement empêche les athlètes portant le hijab de représenter la France aux Jeux olympiques de Paris, au nom du principe de laïcité.
Pour les experts de l’ONU, ces restrictions sont « disproportionnées et discriminatoires », car elles « enfreignent le droit des sportives à manifester librement leur identité, leur religion ou croyance, tant en privé qu’en public. » La décision de limiter l’accès des athlètes musulmanes à ces compétitions en raison de leur choix vestimentaire a suscité un débat sur la liberté religieuse et la neutralité de l’État.
Lors des Jeux olympiques et paralympiques, le port de signes religieux est interdit pour les membres de l’équipe de France, conformément à une note du ministère des Sports en juin 2024. Celle-ci invoque le principe de neutralité, une jurisprudence soutenue par le Conseil d’État, la plus haute instance administrative française. Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas aux sportives étrangères participant aux compétitions en France.
Les experts de l’ONU, qui disent avoir communiqué avec le gouvernement français à ce sujet, soulignent que la laïcité ne constitue pas une justification légitime pour restreindre les libertés d’expression et de religion. « La neutralité de l’État n’est pas un motif suffisant pour imposer de telles restrictions, surtout dans un contexte d’intolérance croissante envers les femmes et filles portant le hijab, » déclarent-ils.
Dans leur appel, les experts exhortent la France à prendre des mesures pour protéger les droits de ces sportives et promouvoir l’égalité et le respect de la diversité culturelle. Pour eux, la France doit impérativement veiller à garantir que toutes les citoyennes puissent exprimer librement leurs convictions, dans le respect de la diversité culturelle et religieuse.