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Georges Abdallah fixé sur sa libération le 17 juillet
Après quarante années derrière les barreaux, Georges Ibrahim Abdallah pourrait enfin connaître la liberté. La cour d’appel de Paris rendra sa décision le 17 juillet sur la nouvelle demande de libération conditionnelle de cet ancien militant propalestinien de 74 ans, reconnu coupable en 1987 de complicité dans l’assassinat de deux diplomates — un Américain et un Israélien — en 1982.
Incarcéré depuis 1984 et libérable depuis 1999, Abdallah est considéré comme le plus ancien prisonnier politique en France. Son cas suscite régulièrement des débats passionnés entre partisans de sa libération, qui le voient comme un résistant anti-impérialiste, et opposants, qui dénoncent des crimes terroristes.
Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, a tenu des propos forts à la sortie de l’audience à huis clos : « Soit vous le libérez, soit vous le condamnez à mort. » Ce cri du cœur souligne l’impasse judiciaire dans laquelle se trouve l’affaire depuis des décennies. Malgré une dizaine de tentatives de libération conditionnelle, toutes ont été rejetées, souvent en raison de blocages politiques ou diplomatiques.
La décision de février dernier avait été reportée, les juges exigeant une contribution financière d’Abdallah aux parties civiles avant toute libération. Bien qu’il ait toujours refusé de participer à ce qu’il considère comme une reconnaissance implicite de culpabilité, son avocat a présenté un document indiquant la disponibilité d’environ 16.000 euros sur le compte de son client, pouvant être versés si les parties civiles en font la demande.
Abdallah, qui n’a jamais reconnu son implication directe dans les assassinats, les qualifie néanmoins d’« actes de résistance » dans un contexte de guerre au Liban et d’occupation israélienne. Son groupe, la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), d’inspiration marxiste et antisioniste, n’a plus commis d’action depuis 1984 et a été dissous depuis longtemps.
Alors que son cas a longtemps disparu du débat public, les dernières semaines ont vu un regain d’attention. Le ministère de l’Intérieur aurait récemment consulté l’ambassade du Liban à Paris pour anticiper un éventuel rapatriement. L’ambassade aurait confirmé sa volonté de coopérer, allant jusqu’à s’engager à fournir un laissez-passer et financer le billet de retour vers Beyrouth.
La question que se pose désormais la justice française : après quatre décennies de détention, le maintien en prison d’un détenu libérable depuis 25 ans est-il encore justifié, ou constitue-t-il une forme de détention politique masquée ? Réponse le 17 juillet.
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