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Vagues de chaleur : le Maroc renforce son système d’alerte face à un climat de plus en plus extrême
Face à des températures records, le Maroc mise sur une communication de proximité et des alertes technologiques pour protéger ses citoyens.
Chaque été, les vagues de chaleur s’intensifient au Maroc, conséquence directe du réchauffement climatique. Pour y faire face, les autorités marocaines ont mis en place un dispositif d’alerte de plus en plus structuré et multilingue, combinant outils technologiques modernes et communication de terrain.
Une vigilance renforcée sur tous les fronts
À la tête de cette stratégie de communication se trouve Lhoussaine Youabd, ingénieur en météorologie au Centre national de prévision de Casablanca. Multilingue, il utilise l’arabe dialectal (darija), plusieurs variantes de l’amazigh tamazight, tachelhit et apprend même le tarifit pour atteindre les populations les plus isolées. « Dans les campagnes, les habitants sont contents qu’on s’exprime dans leur langue », confie-t-il, illustrant une approche de proximité cruciale en milieu rural.
Les bulletins de vigilance émis par la Direction générale de la météorologie (DGM) sont transmis aux médias, aux autorités locales et à la protection civile. Désormais, les responsables locaux reçoivent aussi des alertes par SMS, leur permettant d'informer immédiatement les habitants. Un projet baptisé « Smart Alert » est également en cours de développement pour envoyer directement les alertes météorologiques sur les téléphones des citoyens.
2024, une année historique… et inquiétante
D’après la DGM, 2024 est déjà l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, avec un déficit pluviométrique moyen de 24,7 %. Le pays subit une sécheresse persistante depuis 2018. Fin juin, les températures ont atteint des niveaux records dans plusieurs régions, notamment à Ben Guerir, où le mercure a grimpé jusqu’à 46,4 °C. Pour les mois à venir, les prévisions annoncent des températures au-dessus des normales saisonnières.
Des solutions adaptées aux réalités rurales
Mais malgré ces efforts, les zones rurales restent particulièrement vulnérables. Près de 5,4 % des habitants de ces régions n’ont toujours pas accès à l’électricité, et plus de 20 % n’ont pas de source d’eau potable, selon les chiffres du Haut-Commissariat au Plan. Hicham Fenniri, de l’Université Mohammed VI Polytechnique, plaide pour un retour à des modes de construction traditionnels revisités grâce aux technologies modernes, tout en mettant l’accent sur l’accès à l’eau potable.
Prévention sanitaire et nouveaux dangers liés à la chaleur
Les recommandations de base restent inchangées : s’hydrater, rester à l’ombre, éviter les sorties aux heures les plus chaudes, et porter des vêtements légers. Mais la chaleur extrême fait aussi surgir d'autres menaces moins visibles : les serpents et scorpions deviennent plus actifs. Le ministère de la Santé a lancé une campagne nationale de sensibilisation sur les piqûres et morsures, un phénomène qui touche chaque année près de 25.000 personnes au Maroc.
Grâce à la mise en place d’un kit médical spécifique, la mortalité liée à ces incidents est passée de 7,2 % en 2013 à seulement 1,2 % aujourd’hui, souligne Mohammed Esmaili, responsable au ministère de la Santé.
Entre innovations technologiques, stratégies de communication multilingues et campagnes de prévention, le Maroc s’adapte à un climat de plus en plus imprévisible. Mais les défis restent immenses, notamment dans les zones reculées où les infrastructures de base sont encore insuffisantes. L’exemple marocain montre néanmoins qu’une approche humaine et ancrée dans les réalités locales est essentielle pour faire face aux effets du changement climatique.