-
16:00
-
15:03
-
20:00
-
19:32
-
12:30
-
10:30
-
19:30
-
11:30
-
11:00
Suivez-nous sur Facebook
Espagne : démantèlement d’un réseau criminel chinois impliqué dans la traite et l’exploitation sexuelle
La police espagnole a frappé un grand coup contre la criminalité organisée en annonçant, ce vendredi, le démantèlement d’un important réseau de proxénétisme dirigé par une triade chinoise. Cette opération, menée dans plusieurs régions du pays, a permis l’arrestation de 30 individus et la libération de 33 victimes, dont une mineure.
Un réseau international et des pratiques inhumaines
Baptisée « Tian Xia She », cette organisation criminelle exploitait des femmes asiatiques, souvent dans des conditions assimilées à de l’esclavage. Celles-ci étaient recrutées dans des pays asiatiques sous de fausses promesses d’un avenir meilleur en Europe ou aux États-Unis. Une fois sur place, elles étaient contraintes à se prostituer dans des maisons closes à Madrid, Barcelone et Saragosse. Certaines mineures, vendues à d’autres groupes mafieux, subissaient également ces sévices.
Les victimes, souvent endettées jusqu’à 20 000 euros pour leur passage en Europe, étaient soumises à une disponibilité permanente, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, jusqu’à remboursement complet de cette « dette ».
Une organisation violente et multiforme
La triade ne se limitait pas à l’exploitation sexuelle. Elle dirigeait également un réseau d’immigration illégale, fournissant de faux documents pour permettre à des migrants, principalement chinois, de transiter par l’Europe avant d’atteindre les États-Unis via l’Amérique centrale.
Par ailleurs, les membres de l’organisation se livraient à des activités criminelles annexes, telles que le trafic de drogues synthétiques. Ils utilisaient des mineurs pour vendre des substances comme la kétamine ou des drogues surnommées « eau de Dieu », consommées comme désinhibiteurs sexuels et vendues à des prix exorbitants, jusqu’à 300 euros la dose.
Une opération d’envergure
L’intervention des forces de l’ordre a abouti à la fermeture de deux maisons closes, principalement localisées à Barcelone et Madrid. La police a également mis la main sur des armes à feu, des armes blanches, ainsi que des documents frauduleux.
Cette opération marque une victoire majeure contre la traite humaine, mais elle met en lumière l’ampleur du phénomène. La police espagnole, en collaboration avec d’autres pays, reste mobilisée pour démanteler ce type de réseaux et protéger les victimes de ces organisations criminelles.