- 18:30Le CESE plaide pour une refonte du cadre légal afin d’accompagner les mutations du marché du travail
- 17:32Afriquia fait émerger les talents du Maroc de demain avec 1000Fikra
- 17:00Mondial 2030 : le Maroc trace la voie d’une Coupe du monde verte et inclusive
- 16:45Airbus projette une usine d’assemblage au Maroc pour renforcer sa présence industrielle
- 16:30Le Maroc revoit son accord de libre-échange avec la Turquie pour réduire un déficit commercial croissant
- 16:29Le travail invisible des femmes mérite une loi, selon Abdellatif Ouahbi
- 16:23Réforme de l’école marocaine : Le gouvernement présente un nouveau cadre législatif pour l’enseignement scolaire
- 16:12Stablecoins : Visa accélère son déploiement en Afrique et au Moyen-Orient
- 16:00Investissements durables : la BERD renforce son engagement au Maroc
Suivez-nous sur Facebook
Découvert bancaire : une facilité à double tranchant
En pleine tension financière, de nombreux ménages marocains s’appuient sur le découvert bancaire pour faire face à leurs dépenses courantes. Pourtant, cette « facilité » peut rapidement se transformer en un piège coûteux, mettant en lumière une fragilité économique grandissante.
9 milliards de dirhams en jeu
Selon les données de Bank Al-Maghrib, l’encours des découverts accordés aux ménages atteignait 9 milliards de dirhams à fin septembre 2024, affichant une croissance annuelle moyenne de 5% sur la dernière décennie. Ce recours croissant au découvert bancaire témoigne d’une dépendance accrue à ce mécanisme, mais aussi d’un risque élevé pour les banques. En parallèle, le taux des créances en souffrance des ménages a grimpé à 8%, révélant des difficultés de remboursement toujours plus marquées.
Une manne pour les banques, un coût pour les clients
Si le découvert constitue une solution de trésorerie pour les clients, il est aussi une source de revenus conséquente pour les banques grâce aux agios et commissions qui en découlent. Cependant, il n’est pas systématiquement accordé à l’ouverture d’un compte. Soumis à des critères stricts, il peut être inclus dans un pack de services, mais reste révisable en cas d’abus ou de non-respect des conditions.
En revanche, les découverts non autorisés exposent les clients à des frais encore plus lourds : taux d’intérêt majoré, commissions supplémentaires et pénalités. Un engrenage qui alourdit le budget des ménages déjà en difficulté.
Vers une meilleure régulation ?
Selon l’économiste Driss Aissaoui, la problématique des découverts bancaires met en exergue deux enjeux majeurs : la vulnérabilité financière des ménages et l’absence d’alternatives adaptées. « Les banques devraient proposer des solutions plus transparentes et moins coûteuses, comme des microcrédits à court terme, afin d’éviter cette spirale d’endettement », préconise-t-il.
Face à cette situation, une meilleure régulation et une plus grande sensibilisation des consommateurs apparaissent essentielles pour éviter que cette « facilité » ne devienne un fardeau insurmontable.
Commentaires (0)