- 12:20Baccalauréat 2025 : 962 détenus décrochent leur diplôme, un pas de plus vers la réinsertion
- 12:00Citoyenneté mondiale : le Maroc dans le top 10 africain selon le WCR 2025
- 11:30Phosphates : l’Inde renforce son approvisionnement auprès du Maroc et de l’Arabie saoudite
- 11:27Le HCP alerte sur l’aggravation du déficit commercial en 2025
- 11:01Alerte météo : Une vague de chaleur entre 40 et 47 °C attendue dans plusieurs provinces du Maroc
- 11:00CAN féminine 2024 : le Maroc défie le Mali en quart de finale à Rabat
- 10:30Le Maroc modernise sa flotte C-130 avec L3Harris
- 10:20Aides sociales : 98,4 % des demandes acceptées en juin, assure Fouzi Lekjaa
- 10:03Béni Mellal : décès tragique du manifestant retranché 18 jours en haut d’un château d’eau
Suivez-nous sur Facebook
Ramadan : quand la solidarité devient un business ?
À l’approche du mois sacré, la mobilisation des associations caritatives bat son plein pour distribuer des paniers alimentaires aux familles en difficulté. Une tradition profondément ancrée dans la culture marocaine, symbolisant l’entraide et la générosité. Pourtant, ces dernières années, cette solidarité organisée suscite un malaise grandissant.
Des campagnes de dons bien huilées
Les associations, de plus en plus structurées, anticipent le mois de Ramadan en mettant en place des collectes de fonds et des distributions à grande échelle. Les paniers distribués comprennent des denrées de base : huile, farine, sucre, thé, café, vermicelles, conserves, permettant aux bénéficiaires de préparer leurs repas durant tout le mois. Certaines organisations vont plus loin en proposant des repas chauds et des ftours à emporter.
Si cette logistique impressionnante permet d’aider un grand nombre de personnes, elle entraîne aussi une forme de « professionnalisation » du don. Vidéos promotionnelles, annonces sponsorisées et affiches publicitaires envahissent les réseaux sociaux, mettant en avant le nombre de bénéficiaires et la quantité de denrées distribuées. Cette médiatisation interpelle : la charité doit-elle être mise en scène ?
Une surmédiatisation qui dérange
Sur Internet, les critiques fusent. Certains estiment que ces campagnes créent une pression sociale et une surenchère entre associations, qui rivalisent pour collecter le plus de fonds et distribuer le plus grand nombre de paniers. D’autres dénoncent une « automatisation » des dons, réduisant la solidarité à un simple transfert de marchandises, sans réel échange humain.
Des voix s’élèvent également contre une supposée culture de l’« assistanat ». Selon certains internautes, certaines familles bénéficiaires pourraient subvenir à leurs besoins, mais profitent de ces distributions sans en avoir un besoin urgent. D’autres, au contraire, rappellent que la précarité s’aggrave avec la hausse du coût de la vie, rendant ces aides indispensables pour de nombreuses familles.
Vers un encadrement des dons ?
Si les critiques se multiplient, elles soulèvent une réflexion plus large sur l’avenir de la solidarité au Maroc. Faut-il mieux encadrer ces campagnes pour éviter la surmédiatisation et garantir une distribution plus équitable ? Certains suggèrent de revenir à des formes plus traditionnelles de dons, basées sur des échanges directs et un contact humain renforcé.
Dans tous les cas, l’essence du Ramadan reste la même : un moment de partage et d’entraide. La question est de savoir comment préserver cet esprit, tout en répondant aux défis d’une société en pleine évolution.