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Aya Gold & Silver creuse à Boumadine
La société canadienne Aya Gold & Silver met les bouchées doubles sur son projet stratégique de Boumadine, situé dans la région marocaine de Drâa-Tafilalet, en lançant un programme de forage massif pouvant atteindre 140 000 mètres. L'objectif est clair : étendre les zones minéralisées connues et poser les bases d’une évaluation économique approfondie d’un site à fort potentiel.
Cotée à la Bourse de Toronto, la compagnie montre une confiance renforcée dans le potentiel géologique de Boumadine, site qui a déjà livré des résultats encourageants lors de précédentes campagnes. Ce nouveau programme de forage, compris entre 100 000 et 140 000 mètres, vise à approfondir la connaissance des structures existantes et à explorer de nouvelles cibles prometteuses.
Le plan d’exploration repose sur trois principaux corridors minéralisés :
- Boumadine Main Trend, long de 5,4 km,
- Zone Tizi, d'une extension de 2 km,
- Zone Imariren, étendue sur 1 km.
Ces trois axes, qui totalisent 8,4 kilomètres de linéaments reconnus, présentent encore un fort potentiel d’expansion, tant en surface qu’en profondeur.
Une approche en deux volets
La première phase du programme ciblera ces couloirs connus, avec pour but de densifier les données géologiques et de consolider la modélisation économique du gisement. La deuxième moitié s’attaque à des zones dites greenfield — c’est-à-dire encore inexplorées — en s'appuyant sur trois années de recherches géologiques, géophysiques et géochimiques. Plusieurs cibles prioritaires hors des structures principales ont ainsi été identifiées, dans l’espoir de découvrir de nouvelles poches minéralisées.
Un protocole rigoureux d’analyses
Pour garantir la fiabilité des données, Aya Gold & Silver suit un protocole strict de contrôle qualité. Les échantillons issus des forages carottés sont divisés : une moitié reste conservée sur le site, l’autre est envoyée au laboratoire Afrilab de Marrakech. Pour les forages en reverse circulation (RC), des échantillons de 2 à 4 kg sont également transmis pour analyse. Les métaux recherchés incluent notamment l’argent, l’or, le cuivre, le zinc, le plomb, le fer, l’étain et le molybdène.
Les analyses sont réalisées par spectrométrie d’absorption atomique, après attaque à l’eau régale. En cas de teneurs élevées en argent, un essai au feu est effectué, une technique aussi utilisée pour l’or. Des échantillons témoins, vierges et en doublon sont systématiquement intégrés pour assurer la qualité des résultats, tandis qu’Afrilab conduit des tests de validation indépendants.
Un projet aux enjeux majeurs pour la région
Avec cette nouvelle phase d’exploration, Aya Gold & Silver confirme son engagement stratégique au Maroc, où le secteur minier représente une composante essentielle de l’économie nationale. Le projet de Boumadine, redynamisé, pourrait à terme devenir l’un des gisements polymétalliques les plus importants du pays.
Les résultats attendus des forages en cours devraient affiner la compréhension des structures géologiques, notamment les variations métallogéniques latérales et verticales, contribuant à une modélisation plus précise et à une meilleure anticipation de la rentabilité du site.