- 21:00Bounou brille face à City et séduit Haaland
- 20:55Ciment : les livraisons atteignent 6,8 millions de tonnes à fin juin 2025
- 20:33Aide sociale directe : forte satisfaction des bénéficiaires
- 20:24Fintech Day 2025 : Attijariwafa bank mise sur l’innovation pour connecter startups et stratégie bancaire
- 20:00Afrique : IDE sortants en forte hausse 2024
- 19:37Startups marocaines : une levée record de 95 millions de dollars en 2024
- 19:25Le Maroc redessiné par sa géographie
- 18:30Guercif : Démantèlement d’un réseau d’escroquerie usurpant l’identité de fonctionnaires
- 18:00Al Hoceima : +12 % de passagers au 1er semestre 2025
Suivez-nous sur Facebook
CNSS : nouveau Damancom, colère des professionnels
Quelques semaines seulement après une fuite massive de données au sein de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la nouvelle version du portail Damancom a été lancée, avec la promesse d’un système plus sécurisé et plus performant. Destinée à renforcer la protection des données, prévenir les cyberattaques et améliorer l’expérience utilisateur, cette refonte digitale ne fait pourtant pas l’unanimité, bien au contraire.
Selon le quotidien L’Économiste dans son édition du 2 juillet, des milliers de professionnels du secteur – experts-comptables, comptables agréés, gestionnaires de paie – expriment leur frustration face à une mise en œuvre jugée précipitée et complexe. Le nouveau portail exige désormais une identification électronique via la plateforme « Mon e-ID », développée par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), qui repose sur la carte nationale d’identité électronique ou la carte de séjour marocaine.
Cette nouvelle procédure, censée être un gage de sécurité, se révèle rapidement un obstacle, surtout pour les usagers peu habitués aux outils numériques. Dans un courrier adressé au directeur général de la CNSS, l’Organisation professionnelle des comptables agréés (OPCA) tire la sonnette d’alarme sur de nombreux dysfonctionnements : erreurs d’identification, blocages, impossibilité de finaliser les déclarations mensuelles… Ces incidents empêchent certains professionnels de respecter les échéances, comme la date limite du 10 juillet pour la déclaration du mois de juin, et exposent donc les entreprises à des pénalités de retard qu’ils jugent injustifiées.
Face à cette situation, l’OPCA réclame des mesures d’urgence : correction rapide des bugs techniques, annulation des pénalités liées aux défaillances du portail et, surtout, une ouverture d’un dialogue structuré entre la CNSS et les professionnels pour mieux anticiper et gérer ce type de transitions. Une réunion d’urgence est également suggérée afin d’explorer des pistes d’amélioration.
L’Ordre des experts-comptables, bien que restant discret dans la sphère publique, serait engagé dans des discussions avec la CNSS pour trouver des solutions concrètes. Pour les professionnels, le principal grief est l’absence de phase transitoire permettant une adaptation progressive. Cette surprise brutale, sans concertation préalable, a entraîné des difficultés majeures, notamment pour les Marocains résidant à l’étranger, contraints de confier leurs identifiants à des proches restés au pays.
Dans la région Casablanca-Settat, le conseil régional de l’OPCA a aussi adressé un courrier au directeur général de la CNSS, soulignant les contraintes lourdes rencontrées en ce mois de juin, déjà chargé en obligations fiscales et sociales. Il propose de repousser la généralisation du nouveau système à septembre, le temps de mieux former les utilisateurs et de perfectionner le déploiement.
Parmi les suggestions figure l’organisation de sessions d’information, la mise en place d’un accès multi-clients sous un seul identifiant, ainsi que d’autres mesures destinées à simplifier la gestion des portefeuilles clients pour les cabinets comptables. Tant que ces recommandations ne seront pas appliquées, le nouveau Damancom, conçu pour protéger, risque surtout de pénaliser ses utilisateurs, laissant planer un climat de mécontentement et d’incertitude.
Commentaires (0)