- 16:24Christian Cambon réaffirme le soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur le Sahara
- 15:08Nasser Bourita reçoit une délégation du Sénat français pour consolider le partenariat franco-marocain
- 14:15Rachid Talbi Alami reçoit une délégation parlementaire française pour renforcer les liens bilatéraux
- 12:20Le bac s'invite à Laâyoune : une première historique pour les élèves du réseau français au Maroc
- 11:42SM le Roi Mohammed VI et Donald Trump bientôt réunis autour d’un accord stratégique
- 10:30La Cour des comptes accueille une réunion stratégique de JURISAI
- 08:49Une société marseillaise visée par une plainte pour complicité de crimes de guerre en lien avec Israël
- 08:01Jean Marie Heydt salue la vision maritime de SM le Roi Mohammed VI pour l’Afrique
- 20:57Le Maroc et la France reliés par un câble électrique de 1300 Km sous la méditerranée
Suivez-nous sur Facebook
France : une défense nationale sous tension financière
La France est engagée dans un vaste effort de réarmement, mais cette ambition se heurte à une réalité financière de plus en plus préoccupante. Malgré une loi de programmation militaire promettant 413 milliards d’euros d’investissements d’ici 2030, le ministère des Armées doit déjà faire face à une dette de 8 milliards d’euros liée à des équipements déjà commandés. Une situation qui fragilise l’ensemble de l’écosystème de défense.
Selon des informations relayées par BFMTV le 6 juin, cette économie militaire "à crédit" suscite de fortes inquiétudes chez les industriels du secteur. Des géants tels qu’Airbus et Thalès tirent la sonnette d’alarme : les commandes tardent, les paiements prennent du retard, et les chaînes de production risquent de ralentir. « Les engagements sont là, mais depuis le début de l’année, les commandes militaires n’arrivent pas », a affirmé Guillaume Faury, président d’Airbus et du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas).
L'une des causes de cette situation est que le budget alloué est déjà en grande partie absorbé par des engagements passés. Sur les 413 milliards prévus, 99 milliards doivent couvrir des dettes antérieures. De fait, la marge de manœuvre pour de nouveaux investissements est limitée, alors que les besoins de renouvellement en matière d’équipements militaires sont urgents.
À cela s’ajoute le contexte budgétaire global du pays. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a récemment évoqué la nécessité d’économiser 40 milliards d’euros dès 2026 pour réduire le déficit public. En 2024, la France a déjà versé plus de 50 milliards d’euros à ses créanciers, et ce chiffre pourrait dépasser les 70 milliards en 2025, soit un montant supérieur au budget de la Défense.
Cette situation alimente un paradoxe : alors que la France affiche une volonté claire de renforcer ses capacités militaires face aux menaces contemporaines, elle peine à honorer ses engagements financiers envers ses propres fournisseurs. Si aucune solution durable n’est trouvée, c’est l’ensemble du modèle français de défense souveraine qui pourrait être mis à mal.
Commentaires (0)