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Le Maroc frappé par un “dôme de chaleur” : des températures records expliquées par la DGM

Jeudi 03 - 11:37

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Le Maroc a connu, entre le 27 et le 30 juin, une vague de chaleur exceptionnelle ayant conduit à l’établissement de nouveaux records de températures dans plusieurs régions du pays. Ce phénomène extrême est lié à un événement météorologique bien identifié : le dôme de chaleur, selon les explications fournies par la Direction générale de la météorologie (DGM).

Un dôme de chaleur se forme lorsqu’un anticyclone puissant se stabilise dans les couches supérieures de l’atmosphère, piégeant l’air chaud au sol pendant plusieurs jours. « Ce dôme agit comme un couvercle, empêchant la chaleur de s’échapper et intensifiant ainsi les températures de jour comme de nuit », précise la DGM. Résultat : des nuits étouffantes et des journées accablantes dans de nombreuses villes marocaines.

Si ce phénomène est naturel et bien connu des météorologues, son intensité et sa fréquence augmentent sous l’effet du changement climatique, alerte la DGM. Le réchauffement global modifie en effet les régimes de vents et d’humidité, rendant ces épisodes extrêmes plus fréquents et plus durables.

Durant cette dernière vague, le Maroc a enregistré des températures supérieures de 10 à 15 °C aux normales saisonnières, à l’instar de plusieurs pays européens également touchés par des épisodes caniculaires, comme l’Espagne, la France ou le Portugal. En cause : l’extension de la dépression saharienne chaude vers le centre et le sud du pays, favorisant l’intrusion de masses d’air brûlant, connues localement sous le nom de Chergui.

Parmi les records notables :

Sidi Slimane a atteint 47,7 °C le 29 juin, battant son précédent record de 47,4 °C établi en 2023.
El Jadida a enregistré 39,3 °C, contre 39,1 °C en juin 2012.
Casablanca a franchi un seuil symbolique avec 40,5 °C, un record historique pour un mois de juin dans cette ville côtière habituellement plus tempérée.

La DGM conclut que la sévérité et la durée de cet épisode illustrent les effets tangibles du dérèglement climatique sur le climat marocain. Alors que l’été ne fait que commencer, ces alertes soulignent l’urgence de repenser les politiques d’adaptation, d’aménagement et de sensibilisation face aux risques climatiques croissants.