- 07:45Le Ministère des Affaires Etrangères procède à la nomination de 22 nouveaux Consuls Généraux
- 07:35Finance islamique : un appel à des réformes ciblées pour renforcer la stabilité mondiale
- 07:22Le Maroc revoit à la hausse le plafond des microcrédits pour mieux soutenir l’entrepreneuriat social
- 20:30 L’OM et l’Atalanta en duel pour Nayef Aguerd, un été sous haute tension
- 20:00AML : une excellence opérationnelle à la marocaine sur le détroit de Gibraltar
- 18:30Tanger-Tétouan-Al Hoceima primée à Cordoue pour son engagement en faveur d’une Méditerranée verte
- 18:00Maroc 2025 : le défi d’une chaleur devenue permanente
- 17:33Réformes clés pour une finance islamique résiliente
- 17:25Meknès : 65 nouveaux projets validés par l’INDH pour 2025
Suivez-nous sur Facebook
Suspension de la culture des pastèques à Zagora : une réponse nécessaire face à la crise de l'eau
Dans la région aride de Draâ-Tafilalet, plus précisément dans la province de Zagora, une décision majeure a été prise pour contrer la pénurie d’eau qui menace la subsistance des habitants et l’écosystème local. En réponse à l'aggravation de la sécheresse et à la surexploitation des nappes phréatiques, le ministère de l'Intérieur a décrété une suspension provisoire de la culture des pastèques et des melons pour l’année en cours.
Ces deux cultures, en particulier celle de la pastèque rouge, sont connues pour leur forte consommation d'eau, une ressource de plus en plus rare dans cette région désertique. En effet, les pastèques, tout comme les melons, nécessitent une irrigation abondante pour atteindre leur pleine maturité, ce qui exerce une pression énorme sur les nappes phréatiques, déjà menacées par la sécheresse persistante.
Selon des informations relayées par des sources locales, la superficie dédiée à la culture des pastèques avait déjà été réduite ces dernières années, passant de 5 000 hectares à environ 2 000 hectares. Cependant, malgré ces efforts de rationalisation, la dégradation des ressources en eau a continué de susciter des inquiétudes, poussant les autorités à adopter une approche encore plus stricte.
La décision de suspendre temporairement ces cultures a été bien accueillie par les acteurs locaux, notamment l'Association des Amis de l’Environnement de Zagora (AAEZ). Cette organisation environnementale avait, dès l’été dernier, alerté les autorités sur l’urgence d’interdire la culture de ces fruits dans la région, pointant du doigt les conséquences désastreuses sur l’équilibre hydrique. En août, l'association avait lancé un appel pour promouvoir des cultures alternatives, plus adaptées aux conditions climatiques locales et moins gourmandes en eau.
Le débat sur la culture des pastèques à Zagora illustre un dilemme plus large auquel fait face le Maroc : comment concilier les besoins agricoles, la sécurité alimentaire et la préservation des ressources naturelles ? La région de Draâ-Tafilalet, qui dépend largement de l'agriculture, est particulièrement vulnérable à la sécheresse, exacerbée par les effets du changement climatique. Avec des précipitations en baisse et des températures en hausse, la gestion durable de l’eau est devenue une priorité nationale.
Ce plan temporaire visant à suspendre les cultures de pastèques et de melons pourrait marquer un tournant dans les pratiques agricoles de la région. Les autorités, ainsi que les experts en agriculture, soulignent la nécessité de repenser l’agriculture locale en favorisant des cultures plus économes en eau, comme l’olivier ou certaines légumineuses, qui pourraient assurer un équilibre entre production et préservation des ressources naturelles.
Toutefois, cette mesure provisoire soulève des interrogations parmi les agriculteurs, pour qui la pastèque représente une source de revenu non négligeable. La transition vers des cultures alternatives demandera non seulement des investissements, mais aussi un accompagnement technique pour garantir que les agriculteurs puissent s’adapter à ces nouvelles pratiques.
La suspension de la culture des pastèques à Zagora est donc une décision courageuse, mais elle nécessite des actions concertées pour soutenir une transition vers une agriculture durable. À long terme, elle pourrait servir de modèle pour d’autres régions du Maroc confrontées aux mêmes défis hydriques, soulignant l'importance d'une gestion proactive et durable des ressources naturelles dans le contexte du changement climatique.
Commentaires (0)