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Société

Skhirat : malaise collectif sur la plage en pleine canicule

Mercredi 02 - 11:27

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Sous un soleil de plomb, la plage de Skhirat a failli virer au drame. Le week-end dernier, plusieurs estivants ont été pris de malaises — certains sévères — dans ce qui s’apparente à un épisode de suffocation collective, sur fond de canicule étouffante. Face à l’afflux des malades, les urgences locales ont rapidement été débordées, obligeant les autorités à transférer d’urgence de nombreux cas vers l’hôpital Lalla Aïcha de Témara.

Une canicule qui frappe fort

En cette fin juin suffocante, les Marocains cherchent refuge sur le littoral, espérant trouver un peu de répit face à une vague de chaleur exceptionnelle. À Skhirat comme ailleurs, les plages sont bondées, les familles installées dès le matin, les glacières pleines et les parasols serrés les uns contre les autres. Mais ce samedi-là, le sable brûlant et l’humidité écrasante ont fait basculer la journée.

Selon les médecins mobilisés, les victimes présentaient des signes de coups de chaleur, d’épuisement et de déshydratation. En cause : une exposition prolongée au soleil, l’absence d’hydratation suffisante, et le non-respect des précautions de base. Parmi les plus touchés, des enfants, des personnes âgées, et des malades chroniques, particulièrement vulnérables en ces temps de forte chaleur.

Prévention absente, infrastructures débordées

Cet épisode met en lumière deux failles majeures : le manque de sensibilisation aux gestes simples qui sauvent, et la fragilité des infrastructures sanitaires sur les plages. Dans de nombreuses stations balnéaires, les centres de santé ne sont pas équipés pour gérer des situations d’urgence collective en période estivale.

Face à l’augmentation des épisodes climatiques extrêmes, les appels se multiplient pour renforcer les plans d’urgence, équiper les postes de secours, et intensifier les campagnes de prévention auprès des estivants, notamment via les médias et les réseaux sociaux.

Un avant-goût des étés à venir

Ce qui s’est passé à Skhirat n’est pas un incident isolé, mais le symptôme d’un été devenu plus dangereux. Dans un contexte de changement climatique, les vagues de chaleur seront plus intenses, plus longues et plus fréquentes. Les autorités sanitaires, les collectivités locales et les citoyens devront apprendre à s’y adapter.

Rester à l’ombre, bien s’hydrater, éviter les heures de pic solaire, ventiler les espaces clos… Ces gestes simples ne sont plus seulement des conseils : ils deviennent des nécessités.

Aya El Kerf