- 13:37Avito inaugure la 3ᵉ édition de son salon Immo Expo à Casablanca
- 13:29Dacia confirme son leadership au Maroc avec une part de marché de 23,6 % au premier semestre 2025
- 13:25Maroc-UE : une réunion parlementaire stratégique attendue à Rabat fin octobre
- 13:18Alerte météo au Maroc : orages violents, grêle et rafales de vent attendus ce jeudi
- 13:07L’ASMEX conduit une mission d’affaires au Portugal
- 12:50Foncier public : un levier stratégique pour l’investissement au Maroc
- 12:37Bouznika décroche son 19e Pavillon Bleu grâce à l'engagement de l’ONEE
- 12:00Rehamna : L’INDH mise sur la formation pour renforcer les coopératives locales
- 12:00Classement FIFA : le Maroc reste 12e mondial et leader africain
Suivez-nous sur Facebook
Décrochage et polygamie : l'éducation en zone de turbulences
Le décrochage scolaire, fléau persistant au Maroc, se dévoile sous un nouveau prisme dans une étude scientifique récente. En s’appuyant sur une analyse détaillée de 75 provinces marocaines, les chercheurs révèlent que les structures familiales et les compétences linguistiques locales jouent un rôle déterminant dans l’avenir éducatif des enfants.
La polygamie sous les projecteurs
L’étude met en évidence une corrélation frappante : les enfants vivant dans des familles polygames affichent des taux de décrochage plus élevés. La raison ? Une pression économique accrue sur le chef de famille, souvent seul pour subvenir aux besoins de plusieurs foyers. Ce contexte limite les ressources allouées à l’éducation et compromet l’assiduité scolaire des enfants.
Les veuves et les familles nombreuses font également face à des défis similaires, amplifiant les risques de déscolarisation. « Les familles monoparentales, surtout en milieu rural, souffrent d’un manque criant de soutien social et financier », soulignent les auteurs de l’étude.
Des disparités régionales marquées
L’étude révèle des écarts alarmants entre les régions. Les provinces du sud, comme Boujdour ou Guelmim, affichent des taux de décrochage inférieurs à 1 %, tandis que dans certaines zones de Marrakech-Safi ou Béni Mellal-Khénifra, ces chiffres grimpent jusqu’à 25 %.
Les compétences linguistiques sont également en cause : dans les régions où l’arabe et le français sont mieux maîtrisés, les enfants sont plus susceptibles de rester à l’école. À l’inverse, les régions où les langues étrangères sont peu parlées enregistrent des taux de déscolarisation plus élevés.
Un appel à l’action
Pour freiner ce phénomène, les chercheurs plaident pour un système éducatif inclusif et adapté aux spécificités locales. Une telle réforme permettrait de réduire les inégalités régionales et familiales, tout en promouvant un développement humain durable.
Cette étude rappelle l’urgence d’agir pour garantir à chaque enfant marocain une chance égale de réussir à l’école, quelle que soit sa région ou sa structure familiale. L’éducation, plus que jamais, doit redevenir un droit universel.