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Automobile : le Maroc domine les exportations africaines et détrône l’Afrique du Sud
Le Maroc s'impose comme le leader continental des exportations automobiles, devançant pour la première fois l’Afrique du Sud en volume de véhicules exportés. En 2024, le Royaume chérifien a expédié plus de 539.000 véhicules à travers le monde, soit 58 % des exportations africaines du secteur, contre environ 391.000 unités pour son rival sud-africain.
Une performance industrielle marocaine inédite
La montée en puissance de l’industrie automobile marocaine est le fruit d’une stratégie industrielle volontariste lancée il y a plus d’une décennie. Avec deux géants installés sur son sol — Renault Group à Tanger et Stellantis à Kénitra —, le Maroc a franchi un cap en 2024 avec une production de 559.645 véhicules, dont plus de 96 % ont été exportés via le port stratégique de Tanger Med. Les modèles les plus prisés à l’export sont la Dacia Sandero et la Peugeot 208, plébiscités sur les marchés européens.
En valeur, les exportations de l’industrie automobile marocaine ont généré 157,6 milliards de dirhams (environ 15,76 milliards de dollars), un record absolu qui confirme la domination du secteur sur l’économie du pays, devant les phosphates et l’agriculture.
L’Afrique du Sud, deuxième puissance automobile du continent
De son côté, l’Afrique du Sud conserve une forte valeur ajoutée grâce à l’exportation de véhicules de gammes supérieures tels que la BMW X3, la Mercedes Classe C, ou encore des modèles Volkswagen et Ford. En 2024, le pays a exporté 390.844 véhicules, représentant 65 % de sa production annuelle. Malgré un recul en volume, les exportations sud-africaines ont atteint 11,20 milliards de dollars, bénéficiant de partenariats internationaux et d’accords commerciaux comme l’Agoa avec les États-Unis.
Europe : une destination commune stratégique
L'Europe représente le principal débouché pour les deux producteurs africains. Ce lien commercial s’explique par la proximité géographique du Maroc et les accords de libre-échange signés avec l’Union européenne. Pour l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France sont les principaux clients. Le Maroc, lui, exporte en majorité vers la France, l’Espagne et l’Italie, confirmant une intégration réussie aux chaînes de valeur européennes.
Des défis communs à anticiper
Malgré ces succès, les deux pays font face à des défis structurels et conjoncturels. La transition énergétique, dictée notamment par les normes européennes à l’horizon 2035, impose aux producteurs africains d’accélérer le virage vers les véhicules électriques. Par ailleurs, les tensions commerciales, notamment les droits de douane américains sur les importations automobiles, pourraient freiner certains marchés, même si l’impact reste limité pour le Maroc et l’Afrique du Sud.
2025 : un début d’année en demi-teinte
Le premier trimestre 2025 montre un léger ralentissement. Le Maroc enregistre une baisse de 7,8 % de ses exportations, liée à des ralentissements logistiques et à des problèmes d’approvisionnement chez Stellantis. En Afrique du Sud, malgré une baisse de la production, les exportations ont progressé de 6 %, un signe encourageant pour la suite de l’année.
Le Maroc confirme en 2024 sa position de champion africain de l’exportation automobile, tout en consolidant ses atouts logistiques et industriels. Mais dans un monde automobile en mutation, les investissements dans l’innovation, la montée en gamme et l’électrification seront les clés pour que Rabat comme Pretoria conservent leur place sur l’échiquier mondial.