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Le Maroc réduit la pauvreté multidimensionnelle de moitié
Le Maroc a enregistré un net recul de la pauvreté multidimensionnelle entre 2014 et 2024, selon une récente étude du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Intitulé « Cartographie de la pauvreté multidimensionnelle : Paysage territorial et dynamique », le rapport met en lumière une baisse significative de la pauvreté, particulièrement marquée en milieu rural.
En dix ans, la proportion de la population touchée par la pauvreté multidimensionnelle est passée de 11,9 % à 6,8 %, soit une réduction de près de 4 millions à 2,5 millions de personnes. L’indice global de pauvreté multidimensionnelle a quant à lui chuté de 4,5 % à 2,5 %, traduisant une amélioration tangible des conditions de vie, de l'accès aux soins et à l'éducation.
Malgré cette avancée, les écarts entre les territoires persistent. En 2024, près de 72 % des personnes pauvres vivent toujours en milieu rural, contre 79 % en 2014. Si le taux de pauvreté dans ces zones a reculé de 23,6 % à 13,1 %, il demeure largement supérieur à celui des milieux urbains, établi à 3 %.
La vulnérabilité, définie comme l’exposition à des privations modérées, touche encore 8,1 % de la population, soit près de 3 millions de personnes. Là encore, la ruralité est surreprésentée : 82 % des personnes vulnérables vivent en dehors des villes.
Toutes les régions du Royaume ont vu leur taux de pauvreté reculer, mais à des rythmes inégaux. Les régions les plus touchées ont connu les plus fortes améliorations : Marrakech-Safi (-7,9 points), Béni Mellal-Khénifra (-7,5 points), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (-6,8 points) et Drâa-Tafilalet (-6,7 points). En revanche, les régions du Sud comme Laâyoune-Sakia El Hamra (-0,9 point) ou Dakhla-Oued Eddahab (-2 points) ont enregistré de moindres progrès, en partie parce que leurs taux initiaux étaient déjà bas.
En 2024, Béni Mellal-Khénifra (9,8 %) et Fès-Meknès (9,0 %) dépassent encore largement la moyenne nationale, tandis que Laâyoune-Sakia El Hamra (2,4 %) et Dakhla-Oued Eddahab (2,5 %) affichent les niveaux les plus faibles.
Cinq régions totalisent près de 70 % des personnes en situation de pauvreté : Fès-Meknès (16,2 %), Marrakech-Safi (15,7 %), Casablanca-Settat (13,5 %), Rabat-Salé-Kénitra (11,9 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (11,5 %). Quant à la vulnérabilité, elle est particulièrement élevée à Drâa-Tafilalet (11,8 %), Marrakech-Safi (11,5 %), Fès-Meknès (9,1 %), Béni Mellal-Khénifra (9 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (8,8 %). Ces cinq régions regroupent près de 60 % des personnes vulnérables, soit environ 1,7 million d’individus.
Contrairement aux indicateurs classiques basés sur la consommation, la pauvreté multidimensionnelle s’appuie sur trois axes : l’éducation, la santé et les conditions de vie, déclinés en 11 indicateurs équitablement pondérés. Un ménage est considéré comme pauvre s’il cumule au moins 33 % de privations dans ces domaines.
Cette approche permet de mieux cerner les privations structurelles qui affectent certaines populations, notamment en matière d’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux soins médicaux ou à une scolarisation complète.
Le HCP recommande ainsi d’intégrer cette vision plus fine dans les politiques publiques régionales, afin d’orienter les investissements sociaux là où les besoins sont les plus urgents.
Le Maroc a réalisé des avancées notables dans la lutte contre la pauvreté, mais le défi de l’équité territoriale reste entier. L’approche multidimensionnelle, en mettant en lumière les inégalités invisibles, s’impose désormais comme un levier essentiel pour une politique de développement réellement inclusive.
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