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Registre Social Unifié : un levier stratégique à affiner pour une justice sociale effective
Le registre social unifié (RSU) s'impose désormais comme l’outil central de la politique sociale au Maroc. C’est ce qu’a rappelé Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, lors de sa récente intervention devant les membres de la Chambre des conseillers. Ce dispositif, à la croisée des enjeux sociaux et économiques, vise à rationaliser et à cibler les aides publiques pour qu’elles profitent effectivement aux citoyens les plus vulnérables.
Lors d’une séance plénière consacrée à la gouvernance du programme de soutien social direct, le ministre a mis en avant le changement de paradigme qu’introduit le RSU. « Il marque le passage d’un système fondé sur la présentation de multiples documents administratifs à une approche unifiée, basée sur des données précises et dynamiques », a-t-il affirmé. Cette évolution repose sur une logique d’évaluation continue, permettant aux bénéficiaires de faire appel en cas d’exclusion injustifiée, preuve à l’appui.
Une gouvernance nouvelle et transparente
Lekjaa a souligné que l’Agence nationale de soutien social, structure publique indépendante récemment créée, joue un rôle clé dans cette démarche. Elle garantit une gestion transparente et impartiale des programmes, loin de toute interférence politique ou pression sociale. L’ambition est claire : faire en sorte que chaque dirham alloué par l’État atteigne les citoyens qui en ont réellement besoin, conformément à la vision stratégique de Sa Majesté le Roi.
« Ce projet royal s’inscrit dans une réforme sociale globale. Il ne s’agit pas d’une initiative ponctuelle, mais d’un chantier structurant porté par une volonté politique forte », a insisté le ministre, rappelant que sa mise en œuvre s’inscrit dans un calendrier précis défini par le Souverain à travers plusieurs discours.
L’informel, un défi structurel
En marge des discussions sur l’efficacité du soutien social, le ministre a également abordé la problématique persistante de l’économie informelle. Celle-ci reste un obstacle majeur à la structuration du tissu économique national. Selon les données récentes du Haut-Commissariat au Plan (HCP), plus de deux millions d’unités de production non structurées opèrent encore dans le pays, souvent à très faible valeur ajoutée.
Lekjaa a reconnu que ce phénomène, principalement porté par des micro-activités individuelles, échappe à l’impôt sur le revenu dans la majorité des cas. Pour y remédier, deux mesures fiscales sont en cours d’élaboration pour encourager l’intégration progressive de ces acteurs dans le système formel, notamment via le régime de l’auto-entrepreneur. Cependant, il a admis qu’une évaluation rigoureuse de ce régime reste encore à mener, malgré l’engouement qu’il suscite.
Un chantier évolutif, sous haute vigilance
L’approche prônée par le gouvernement repose donc sur une dynamique d’adaptation et de réévaluation permanente. Loin d’un système figé, le RSU se veut évolutif, tenant compte des réalités sociales mouvantes et des revendications citoyennes. Si la démarche semble prometteuse, elle devra être accompagnée d’un suivi rigoureux, d’indicateurs d’impact transparents et d’une volonté constante de corriger les dysfonctionnements.
En somme, à l’heure où le Maroc s’engage dans une réforme sociale d’envergure, le registre social unifié apparaît comme un levier stratégique essentiel. Mais pour qu’il devienne un véritable instrument de justice sociale, il devra gagner la confiance des citoyens et prouver son efficacité sur le terrain.
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