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L'Iran affirme que six missiles ont touché la base américaine au Qatar
La tension ne cesse de s’intensifier dans le Golfe Persique après que l’Iran a revendiqué une attaque à l’aide de missiles contre la base américaine d’Al-Udeid, située au Qatar. Une action présentée par Téhéran comme une riposte directe aux frappes américaines menées la veille contre plusieurs installations nucléaires iraniennes.
Selon l’agence de presse officielle iranienne Irna, six missiles auraient atteint la base stratégique d’Al-Udeid, hébergeant plusieurs milliers de militaires américains. Le communiqué cité, émanant des Gardiens de la Révolution, souligne que cette attaque constitue une mesure de rétorsion "proportionnelle", le nombre de projectiles tirés correspondant au nombre de bombes utilisées par les forces américaines lors de leur opération.
Le Conseil de sécurité nationale iranien a confirmé l’opération dans un message officiel, sans toutefois fournir d’éléments clairs sur l’efficacité ou les conséquences précises de cette offensive. L’attaque s’inscrit dans un climat déjà fortement dégradé entre Washington et Téhéran, marqué par une série d’escalades militaires et de tensions diplomatiques autour du dossier nucléaire.
De son côté, le Qatar, hôte de la base visée, a livré une version sensiblement différente des événements. Le ministère qatari de la Défense a assuré que les défenses aériennes de l’émirat avaient "intercepté avec succès" les missiles en approche, évitant toute victime ou dégât matériel majeur. Doha a également appelé au calme et réaffirmé son engagement pour la stabilité régionale.
Cette divergence de récits souligne l’opacité entourant les opérations militaires dans la région, où la guerre de l’information est devenue un outil stratégique à part entière. Pendant que les chancelleries occidentales appellent à la désescalade, l’opinion publique observe avec inquiétude l’enchaînement rapide d’actions et de représailles, faisant craindre une conflagration plus large.
Alors que l’Iran affirme sa volonté de répondre à toute agression, les États-Unis, eux, maintiennent leur présence militaire renforcée dans la région. Le Golfe, une fois de plus, se retrouve au cœur d’une confrontation aux enjeux géopolitiques explosifs.