- 10:00Pesticides au Maroc : une menace silencieuse pour la sécurité alimentaire et la crédibilité agricole
- 09:30Terrains de proximité : plus de 700 projets lancés dans les zones rurales pour démocratiser le sport
- 09:14Teleperformance Maroc obtient pour la quatrième fois le Label RSE de la CGEM
- 09:06HCP : Léger recul des prix à la production industrielle en mai
- 08:46Le taux d’épargne nationale recule au premier trimestre 2025
- 08:45Investissement : 51 milliards de DH approuvés, 17.000 emplois à la clé
- 08:37Le Maroc commémore le 56e anniversaire de la récupération de Sidi Ifni
- 08:30Maroc : un nouveau découpage régional pour corriger les déséquilibres économiques
- 08:20Climat : le Maroc mal classé sur l’accès aux financements face aux risques
Suivez-nous sur Facebook
Qui défendra la réforme de la Moudawana ?
La réforme de la Moudawana, bien qu'imparfaite, marque une avancée importante dans les efforts du Maroc pour rapprocher les droits des femmes et des hommes des standards universels. Toutefois, elle reste timide et insuffisante, ne cassant aucune ligne forte. Si elle témoigne d'une volonté politique de compromis, son impact social risque de rester limité, faute de soutien clair et d'appropriation par la société.
Le véritable défi réside dans la capacité à inscrire l'esprit de cette réforme dans les mentalités et les pratiques de la population. Qui va défendre ce projet, l'expliquer, le revendiquer et en faire une cause personnelle ? Ces questions demeurent sans réponse, tandis que les adversaires de la réforme, souvent bruyants, occupent largement l'espace public et les réseaux sociaux.
Ce constat rappelle l'échec relatif du Plan d'intégration de la femme, proposé il y a 25 ans par Saïd Saâdi et la société civile. Ce projet, ambitieux et progressiste, visait à réhabiliter le rôle des femmes pour le bénéfice de la famille et de la société. Pourtant, malgré sa pertinence, il a manqué de soutien, y compris parmi ses partisans. La réforme de la Moudawana semble aujourd'hui souffrir des mêmes écueils : un manque d'appropriation et une opposition trop vocale, parfois même venant de femmes qui rejettent l'idée de l'égalité avec les hommes.
Il est impératif de ne pas laisser la réforme de la Moudawana seule face à ses détracteurs. Elle a besoin d'être soutenue, expliquée et défendue. Bien qu'incomplète, elle constitue un pas en avant qu'il faut valoriser auprès d'une société encore hésitante face au changement.
Commentaires (0)