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Aide humanitaire à Gaza : la France prête à agir face au chaos des distributions
Alors que la situation humanitaire à Gaza atteint des niveaux critiques, la France a exprimé sa volonté de participer à la sécurisation de l’acheminement de l’aide alimentaire dans l’enclave palestinienne. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé samedi que Paris, aux côtés de ses partenaires européens, se tenait prêt à contribuer à la sécurisation des distributions humanitaires, confrontées à de nombreux obstacles sur le terrain.
« La France se tient prête, l’Europe aussi, à concourir à la sécurité des distributions alimentaires à Gaza », a déclaré le chef de la diplomatie française sur la chaîne LCI. Une déclaration qui fait écho à l’inquiétude croissante autour du détournement potentiel de l’aide humanitaire par des groupes armés, allusion implicite au Hamas, bien que non nommé explicitement par M. Barrot.
Des pertes humaines alarmantes
Cette prise de position survient dans un contexte marqué par des scènes chaotiques lors des distributions d’aide. Le ministre a exprimé son indignation face aux conséquences dramatiques de ces distributions, évoquant « 500 personnes qui ont perdu la vie » ces dernières semaines en tentant d’accéder à des vivres de première nécessité. Depuis la mise en place de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis, près de 550 morts et plus de 4.000 blessés ont été enregistrés selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
À cela s’ajoutent les frappes militaires israéliennes qui continuent de faire des victimes, même parmi ceux qui attendent une aide humanitaire. Vendredi, la Défense civile palestinienne a rapporté la mort de 80 personnes, dont 10 tuées en file d’attente devant des centres de distribution. L’armée israélienne, interrogée sur ces incidents, a indiqué enquêter tout en niant toute implication directe de ses soldats dans les tirs contre des civils.
Un conflit toujours actif
Bien que les tensions entre Israël et l’Iran aient récemment connu un cessez-le-feu, les opérations militaires israéliennes à Gaza continuent. Le chef d’état-major de Tsahal, Eyal Zamir, a affirmé que l’effort militaire se recentrait sur l’enclave palestinienne, avec pour objectifs de libérer les otages israéliens et de démanteler les structures du Hamas.
Le conflit a débuté le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, faisant 1.219 morts, majoritairement des civils, selon un bilan établi à partir de sources officielles. À ce jour, 49 otages israéliens restent détenus à Gaza, dont 27 seraient décédés.
En réponse, l’armée israélienne a lancé une vaste campagne militaire sur la bande de Gaza. Le ministère de la Santé de Gaza, rattaché au Hamas, fait état de plus de 56.000 morts, pour la plupart des civils. Ces chiffres, jugés crédibles par les Nations unies, témoignent de l’ampleur des pertes humaines dans cette guerre qui entre dans son vingtième mois.
L’enjeu humanitaire en priorité
Face à l’aggravation de la crise, la déclaration de la France marque une volonté internationale de rétablir un minimum de sécurité pour les civils pris au piège. Toutefois, les modalités concrètes de cette assistance sécuritaire restent floues. Si Paris et Bruxelles veulent s’impliquer davantage, cela nécessitera une coordination étroite avec les parties prenantes locales et internationales, dans un climat de défiance et d’urgence extrême.
À Gaza, où les pénuries alimentaires et médicales frappent de plein fouet une population épuisée par les bombardements, la sécurisation des distributions humanitaires pourrait devenir une nécessité vitale — et une rare opportunité de coopération internationale au cœur d’un conflit toujours ravageur.
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