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Parité et droits des femmes : l’ADFM presse le gouvernement d’activer une instance en attente depuis 2011
L’ADFM interpelle le gouvernement sur l’inertie autour de l’Instance pour la parité et la lutte contre les discriminations
Malgré les nombreuses promesses officielles et les engagements constitutionnels, l’Instance pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination n’a toujours pas vu le jour, plus de dix ans après son inscription dans la Constitution marocaine. Une situation jugée préoccupante par l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), qui appelle les autorités à accélérer la mise en œuvre de ce mécanisme crucial pour la défense des droits des femmes.
Dans un communiqué récemment diffusé, l’ADFM déplore un immobilisme persistant autour de cette instance, pourtant prévue à l’article 19 de la Constitution comme levier essentiel pour l’égalité entre les sexes. L’article 164 la mentionne également dans la liste des instances de protection des droits humains. Or, malgré ces fondements juridiques, aucune avancée concrète n’a été enregistrée, ce que l’association considère comme une faille sérieuse dans le respect des engagements constitutionnels du Maroc.
« Ce vide institutionnel n’est pas simplement symbolique, il a des répercussions réelles sur le terrain », souligne l’ADFM. Le retard de mise en œuvre est perçu comme un frein à la dynamique démocratique du pays et une entrave à la protection des droits des femmes, notamment les plus marginalisées. L’association regrette également un déséquilibre dans le traitement des priorités constitutionnelles, alors que d’autres instances ont déjà été activées dans des domaines variés.
Plus inquiétant encore, ce retard pourrait être interprété comme un manque de volonté politique pour faire avancer la cause de l’égalité. L’ADFM rappelle que cette instance aurait un rôle stratégique dans la lutte contre les discriminations systémiques et dans la consolidation d’une société plus juste. Elle évoque également un risque de recul par rapport aux engagements internationaux du Maroc, notamment ceux pris dans le cadre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ratifiée par le Royaume.
Face à ce constat, l’ADFM demande au gouvernement de sortir de l’immobilisme et d’initier un processus clair et inclusif pour l’activation de cette instance. Elle appelle à un débat public sur ses missions, sa composition, et son mode de fonctionnement, dans le but de garantir son indépendance et son efficacité.
Pour l’association, cette démarche est essentielle dans le cadre de la régionalisation avancée et de l’ancrage d’une gouvernance plus inclusive, à même d’assurer l’équité territoriale, l’égalité des chances et le respect effectif des droits humains au Maroc.
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