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Aïd Al-Adha : des mosquées françaises appellent à renoncer au sacrifice
À l’approche de l’Aïd Al-Adha, prévu cette année en France le vendredi 6 juin 2025 selon le Conseil français du culte musulman (CFCM), plusieurs responsables religieux montent au créneau. Dans le département du Gard, au sud-est du pays, des responsables de mosquées ont pris une décision inédite : appeler les fidèles à s’abstenir d’acheter une bête pour le sacrifice rituel.
Cette prise de position, annoncée notamment par la mosquée Lumière et Piété de Nîmes, repose sur deux constats majeurs. D’une part, les prix des moutons ont atteint des sommets jugés excessifs, mettant de nombreuses familles musulmanes en difficulté. D’autre part, les infrastructures officielles pour réaliser les sacrifices dans le respect des normes sanitaires et religieuses sont largement insuffisantes cette année.
En effet, les autorités du Gard n’ont autorisé qu’un seul abattoir temporaire pour toute la région, une capacité largement en deçà des besoins. Or, effectuer un abattage rituel en dehors d’un abattoir agréé constitue un délit grave en France, passible de six mois d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Même la complicité dans ce type d’infraction est punie des mêmes peines.
Face à ces obstacles, les responsables religieux invitent les fidèles à envisager des solutions alternatives. Parmi elles : envoyer des dons financiers destinés au sacrifice dans des pays où les besoins alimentaires sont criants, et où l’organisation logistique est mieux assurée. Cette recommandation est soutenue par de nombreux savants musulmans qui rappellent qu’au-delà du rite lui-même, l’esprit de l’Aïd réside avant tout dans l’entraide et la solidarité envers les plus démunis.
Dans leur communiqué du 15 mai, les représentants de la mosquée nîmoise dénoncent également les « pressions administratives » et les « obstacles systématiques » qui, selon eux, compliquent l’exercice de la liberté de culte. Ils affirment toutefois leur volonté de rester en conformité avec les lois françaises tout en respectant les préceptes religieux.
À mesure que la date de l’Aïd Al-Adha approche, cette initiative pourrait bien inspirer d’autres mosquées dans l’Hexagone, soulevant un débat plus large sur l’organisation du culte musulman en France, la réglementation sanitaire, et les moyens d’assurer une pratique religieuse paisible et respectueuse du cadre légal.
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